vendredi, février 01, 2008

Le b.a.-ba de Samarabalouf

Samarabalouf ! Que cache ce nom qui claque et marque les esprits ? Un joyeux trio composé de François Petit à la guitare, Luc Lambry à la contrebasse et Pierre Margerin à la guitare rythmique. Un trio tout droit venu du pays de Samara (nom latin de la Somme), adeptes du balouf (bal fou en verlan). Et, dans leurs compositions comme sur scène, le combo met le feu, mêlant allégrement jazz manouche au swing musette, flirtant alternativement avec la rumba, la java, le boogie voire le rock. Bref, ils offrent une musique des mélanges, où, jusqu’alors, seuls les instruments déterminaient les sentiments. À l’écoute de leur nouvel opus Bababa, la voix féminine qui vient chatouiller les oreilles avant même que les premiers sons des cordes ne les atteignent est donc inattendue. Quoique. Après avoir coopéré avec Agnès Jaoui et Loïc Lantoine, les trois compères ont rencontré Ange B, des Fabulous Trobadors, et ont eu l’envie « de faire un autre travail, sur la voix, sans chanson ». Défi relevé : le trio continue de « raconter des petites histoires en musique ». Rien n’est dit explicitement, tout est suggéré musicalement. L’émotion passe : humour, amour, amitié, joie, et parfois un brin de nostalgie s’enchaînent. Avec ce Bababa, Samarabalouf démontre que, sur scène comme sur les albums, un groupe peut être artisan de la musique, de A à Z, hors des sentiers battus.

Samarabalouf, Bababa (f2fmusic/L’Autre Distribution). À l’Européen (Paris) jusqu’au 2 février. Autres dates sur www.samarabalouf.com

Fabien Perrier

Article paru le 1er février 2008

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