Le Dindon n’est pas farce
Création locale de la Compagnie du Berger, le Dindon, de Feydeau, va être présenté à la Comédie de Picardie (Amiens) du 10 au 16 mai.
Parfois, avec « un Feydeau », le pire est à craindre. Des portes qui claquent, des acteurs qui se cachent dans les placards, des artifices vus et revus, et le tour serait joué. Le Dindon monté à Quend-Plage par la Compagnie du Berger échappe à ce travers. La compagnie ose. Elle s’est réellement approprié la pièce et en a fait un spectacle de trois heures, populaire et de qualité, où la salle ne voit pas le temps passer. Une volonté du metteur en scène, Olivier Mellor. Après avoir créé la Fleur à la bouche, de Pirandello (cinquante-cinq minutes), il avait « envie de quelque chose de plus long, de grivois, et de populaire dans le bon sens du mot ». C’est réussi !
Le public est en éveil permanent, sans cesse surpris par les chansons, respirations ajoutées au texte original, ou par les acteurs qui jaillissent de partout. On apprécie les duos qui fonctionnent bien, et plus encore la découverte des talents de certains comédiens : la palette de mimiques et la forte présence du bourgeois Crépin Vatelin (Stephen Szekely), les audaces vengeresses de sa femme Lucienne (Marie-Béatrice Dardenne), les déroutantes provocations de Maggy Soldignac (Françoise Gazio). Il y a dans cette création une fraîcheur bon enfant, et un air de vérité actuelle dans cette société d’apparences et de mensonges dépeinte par Feydeau.
Le pari n’était pas gagné. « Notre acte politique est d’avoir fait ce spectacle, grosse distribution de la saison, en région avec nos petits moyens », explique le metteur en scène. Au total, 26 intermittents amènent le public au théâtre pour le faire rire et réfléchir. Espérons que ce soit le premier pas pour une tournée.
Du 10 au 16 mai à Amiens (Comédie de Picardie).
Parfois, avec « un Feydeau », le pire est à craindre. Des portes qui claquent, des acteurs qui se cachent dans les placards, des artifices vus et revus, et le tour serait joué. Le Dindon monté à Quend-Plage par la Compagnie du Berger échappe à ce travers. La compagnie ose. Elle s’est réellement approprié la pièce et en a fait un spectacle de trois heures, populaire et de qualité, où la salle ne voit pas le temps passer. Une volonté du metteur en scène, Olivier Mellor. Après avoir créé la Fleur à la bouche, de Pirandello (cinquante-cinq minutes), il avait « envie de quelque chose de plus long, de grivois, et de populaire dans le bon sens du mot ». C’est réussi !
Le public est en éveil permanent, sans cesse surpris par les chansons, respirations ajoutées au texte original, ou par les acteurs qui jaillissent de partout. On apprécie les duos qui fonctionnent bien, et plus encore la découverte des talents de certains comédiens : la palette de mimiques et la forte présence du bourgeois Crépin Vatelin (Stephen Szekely), les audaces vengeresses de sa femme Lucienne (Marie-Béatrice Dardenne), les déroutantes provocations de Maggy Soldignac (Françoise Gazio). Il y a dans cette création une fraîcheur bon enfant, et un air de vérité actuelle dans cette société d’apparences et de mensonges dépeinte par Feydeau.
Le pari n’était pas gagné. « Notre acte politique est d’avoir fait ce spectacle, grosse distribution de la saison, en région avec nos petits moyens », explique le metteur en scène. Au total, 26 intermittents amènent le public au théâtre pour le faire rire et réfléchir. Espérons que ce soit le premier pas pour une tournée.
Du 10 au 16 mai à Amiens (Comédie de Picardie).
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 7 mai 2007.
Libellés : Spectacle
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