samedi, décembre 16, 2006

« Ce n’est sûrement pas de briller qui nous empêchera de tomber »

« Ce n’est sûrement pas de briller qui nous empêchera de tomber ». C’est dans la deuxième chanson de son deuxième album (premier sorti en France) que Pierre Lapointe exprime cette vérité. Deux par deux rassemblés est le titre éloquent de cette chanson qui se termine par « une fois deux par deux rassemblés / nous irons le poing levé / jamais la peur d’être blessés / n’empêchera nos cœurs de crier ». Une musique pop aux accents rock accompagne des textes travaillés, qui sont autant de voyages dans « la forêt de mal-aimés » (titre de l’album), où la voix particulière tour à tour douce et émouvante, profonde et charismatique perce comme un long cri d’amour. A un coin de rue, il retrouve ses tristesses d’enfant. Il parle de ses amours d’avant et d’à présent... et affirme « vous ne savez pas ce que c’est que d’être aimé ». Triste programme et triste artiste? Non! Ne ne vous y trompez pas. Pierre Lapointe n’est pas uniquement un drôle de mélancolique. Tout au contraire. Sur scène, encadré par une savoureuse équipe, il joue ses textes. Le jeu de lumières le place dans la pénombre de la forêt, mais il s’en sort très bien et occupe le devant telle une bête de scène. Il irradie avec humour, quelques facéties en poche – une dose juste. Un peu décalé, il est là, à la Boule Noire, avec un public attentif, et auquel il s’adresse joyeusement. Il donne son récital en s’échappant dans un univers onirique. Et replonge dans le quotidien où le poing est levé. Et là, toute la salle le suit…

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