Djin Djin sonne l’heure au Bénin
World. Ambassadrice de bonne volonté pour l’UNICEF, Angélique Kidjo chante l’amour comme la politique.
Le nouvel album d’Angélique Kidjo, Djin Djin, aurait aussi bien pu s’appeler « mélanges » tant les rythmes sont variés, les langues multiples et la brochette d’artistes qui se sont joints à elle impressionnante : Amadou et Mariam, Alicia Keys, Ziggy Marley, Peter Gabriel, Brandford Marsalis, Carlos Santana, Josh Groban ou Joss Stone. Les thèmes abordés, aussi, sont diversifiés : elle chante la magie de la naissance dans Salala, explique qu’il faut envisager la question de l’immigration « à la source » dans Ae Ae, raille la bourgeoisie victime de son amour de l’argent dans Senamou, ou encore s’interroge sur les rapports hommes-femmes dans Sedjedo. En conclure que cet opus manque d’unité serait toutefois précipité et erroné ! Au contraire, le Bénin, son pays natal, est là comme un fil directeur qu’elle envisagerait dans ses multiples facettes. « Du Bénin, j’ai pris les tambours et les rythmes », précise-t-elle. Jusqu’à transformer le Boléro, de Ravel, dans Lonlon, en un magnifique pont musical reliant l’Afrique et l’Europe. « Le musicien apporte la joie... mais
il éduque en même temps. Il est un - vecteur de communication », souligne Angélique Kidjo.
Un peu comme cette artiste le fait au quotidien, d’ailleurs. Née en 1960, elle s’est vite fait connaître par la chanson et accumule les succès. Aujourd’hui, ses activités dépassent pourtant le cadre de la musique. Ambassadrice de bonne volonté pour l’UNICEF, elle a aussi monté une fondation pour l’éducation : la fondation Batonga. « Nous devons régler nos problèmes nous-mêmes et être responsables de nos vies. Comment le faire si la jeunesse ne peut pas accéder à l’éducation secondaire ? » Éduquer et former, telles sont aujourd’hui ses préoccupations, pour sortir du « maintien de la colonisation de fait ». Pour cela il faut du temps. Retour à l’album : Djin Djin parle du temps, explique la chanteuse. C’est « une référence aux cloches qui sonnent, au Bénin, pour marquer le début de la journée. Mais c’est aussi une façon de dire que le temps est nécessaire pour rectifier le tir ». C’est un fait, avec Angélique Kidjo, musique et politique sont savamment et savoureusement mélangées.
Angélique Kidjo, Djin Djin (EMI).
Internet : www.kidjo.fr
F. P.
Le nouvel album d’Angélique Kidjo, Djin Djin, aurait aussi bien pu s’appeler « mélanges » tant les rythmes sont variés, les langues multiples et la brochette d’artistes qui se sont joints à elle impressionnante : Amadou et Mariam, Alicia Keys, Ziggy Marley, Peter Gabriel, Brandford Marsalis, Carlos Santana, Josh Groban ou Joss Stone. Les thèmes abordés, aussi, sont diversifiés : elle chante la magie de la naissance dans Salala, explique qu’il faut envisager la question de l’immigration « à la source » dans Ae Ae, raille la bourgeoisie victime de son amour de l’argent dans Senamou, ou encore s’interroge sur les rapports hommes-femmes dans Sedjedo. En conclure que cet opus manque d’unité serait toutefois précipité et erroné ! Au contraire, le Bénin, son pays natal, est là comme un fil directeur qu’elle envisagerait dans ses multiples facettes. « Du Bénin, j’ai pris les tambours et les rythmes », précise-t-elle. Jusqu’à transformer le Boléro, de Ravel, dans Lonlon, en un magnifique pont musical reliant l’Afrique et l’Europe. « Le musicien apporte la joie... mais
il éduque en même temps. Il est un - vecteur de communication », souligne Angélique Kidjo.
Un peu comme cette artiste le fait au quotidien, d’ailleurs. Née en 1960, elle s’est vite fait connaître par la chanson et accumule les succès. Aujourd’hui, ses activités dépassent pourtant le cadre de la musique. Ambassadrice de bonne volonté pour l’UNICEF, elle a aussi monté une fondation pour l’éducation : la fondation Batonga. « Nous devons régler nos problèmes nous-mêmes et être responsables de nos vies. Comment le faire si la jeunesse ne peut pas accéder à l’éducation secondaire ? » Éduquer et former, telles sont aujourd’hui ses préoccupations, pour sortir du « maintien de la colonisation de fait ». Pour cela il faut du temps. Retour à l’album : Djin Djin parle du temps, explique la chanteuse. C’est « une référence aux cloches qui sonnent, au Bénin, pour marquer le début de la journée. Mais c’est aussi une façon de dire que le temps est nécessaire pour rectifier le tir ». C’est un fait, avec Angélique Kidjo, musique et politique sont savamment et savoureusement mélangées.
Angélique Kidjo, Djin Djin (EMI).
Internet : www.kidjo.fr
F. P.
Article paru dans l'édition du 8 juin 2007.
Libellés : Musique
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