Évasion cap-verdienne
Festival. Jusqu’à la fin de la semaine, la musique du Cap-Vert est à l’honneur à Paris. Découvertes et coups de coeur assurés.
Du Cap-Vert, on sait bien souvent que c’est une république située dans l’océan Atlantique, constituée de dix îles et de cinq îlots. Un pays de contrastes, où les plages côtoient les volcans, où le développement économique est récent, la pauvreté encore grande. On en connaît surtout son ambassadrice hors pair, celle dont la voix chante son « petit pays » au-delà ses frontières : Cesaria Evora. C’est elle, justement, qui parraine la semaine du Cap-Vert qui a lieu à Paris jusqu’au 3 juin. Organisée par différentes institutions en lien avec le Cap-Vert (dont l’ambassade, un club d’entrepreneurs, des associations), cette semaine a une double vocation : montrer la « diversité culturelle » qui règne dans ce pays, et « contrecarrer l’idée d’un Cap-Vert à vendre », selon Elizabeth Moreno, présidente du Cabo Business Club, comme se plaisent à le faire croire certains médias.
Pendant une semaine, littérature, peinture, danse, musique et artisanat cap-verdiens sont à l’honneur. La diversité des créations saute aux yeux, fruit de l’histoire de l’archipel comme de sa géographie, au carrefour de l’Europe, de l’Amérique et de l’Afrique. Découvert par les Portugais en 1460, le Cap-Vert est progressivement peuplé et les colons font venir la main-d’oeuvre d’Afrique. La musique naît de cette rencontre entre deux continents. « Du Portugal, elle a hérité des instruments à cordes et de l’Afrique, des rythmes », explique Teofilo Chantre, une des voix cap-verdiennes renommées. Morna, coladera, batuco et funana sont les quatre principaux styles traditionnels. Ils expriment la joie ou la tristesse sur les rythmes lents, accompagnent le travail ou les rites. Teofilo Chantre a contribué à moderniser la morna et la coladera, en ajoutant des accents bossa-nova ou jazz. Lura, une jeune artiste cap-verdienne née au Portugal, très marquée par la soul, - renouvelle le batuco, musique des fêtes et des rituels religieux. Sa voix est douce et envoûtante, son chant profond. Relève toujours avec Mayra Andrade, dont l’album est un petit moment d’évasion où les styles traditionnels sont revisités, mêlant envolées jazz, afro ou brésiliennes.
L’arrivée de la musique cap-verdienne sur les ondes doit beaucoup à José Da Silva, le fondateur du label Lusafrica. Il a découvert Cesaria Evora, l’a lancée et la produit. Il s’occupe de Teofilo Chantre, de Tcheka ou de Bau. À Lusafrica, on trouve de nombreux jeunes artistes d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Les raisons de ce succès ? « Je produis ce que j’aime, au fur et à mesure de rencontres, de voyages. C’est le coeur qui m’emmène », affirme-t-il. Il reste quelques jours pour partager ces coups de coeur, pour s’évader en musique, destination : Cabo Verde.
Du Cap-Vert, on sait bien souvent que c’est une république située dans l’océan Atlantique, constituée de dix îles et de cinq îlots. Un pays de contrastes, où les plages côtoient les volcans, où le développement économique est récent, la pauvreté encore grande. On en connaît surtout son ambassadrice hors pair, celle dont la voix chante son « petit pays » au-delà ses frontières : Cesaria Evora. C’est elle, justement, qui parraine la semaine du Cap-Vert qui a lieu à Paris jusqu’au 3 juin. Organisée par différentes institutions en lien avec le Cap-Vert (dont l’ambassade, un club d’entrepreneurs, des associations), cette semaine a une double vocation : montrer la « diversité culturelle » qui règne dans ce pays, et « contrecarrer l’idée d’un Cap-Vert à vendre », selon Elizabeth Moreno, présidente du Cabo Business Club, comme se plaisent à le faire croire certains médias.
Pendant une semaine, littérature, peinture, danse, musique et artisanat cap-verdiens sont à l’honneur. La diversité des créations saute aux yeux, fruit de l’histoire de l’archipel comme de sa géographie, au carrefour de l’Europe, de l’Amérique et de l’Afrique. Découvert par les Portugais en 1460, le Cap-Vert est progressivement peuplé et les colons font venir la main-d’oeuvre d’Afrique. La musique naît de cette rencontre entre deux continents. « Du Portugal, elle a hérité des instruments à cordes et de l’Afrique, des rythmes », explique Teofilo Chantre, une des voix cap-verdiennes renommées. Morna, coladera, batuco et funana sont les quatre principaux styles traditionnels. Ils expriment la joie ou la tristesse sur les rythmes lents, accompagnent le travail ou les rites. Teofilo Chantre a contribué à moderniser la morna et la coladera, en ajoutant des accents bossa-nova ou jazz. Lura, une jeune artiste cap-verdienne née au Portugal, très marquée par la soul, - renouvelle le batuco, musique des fêtes et des rituels religieux. Sa voix est douce et envoûtante, son chant profond. Relève toujours avec Mayra Andrade, dont l’album est un petit moment d’évasion où les styles traditionnels sont revisités, mêlant envolées jazz, afro ou brésiliennes.
L’arrivée de la musique cap-verdienne sur les ondes doit beaucoup à José Da Silva, le fondateur du label Lusafrica. Il a découvert Cesaria Evora, l’a lancée et la produit. Il s’occupe de Teofilo Chantre, de Tcheka ou de Bau. À Lusafrica, on trouve de nombreux jeunes artistes d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Les raisons de ce succès ? « Je produis ce que j’aime, au fur et à mesure de rencontres, de voyages. C’est le coeur qui m’emmène », affirme-t-il. Il reste quelques jours pour partager ces coups de coeur, pour s’évader en musique, destination : Cabo Verde.
Paris. Place Saint-Germain-des-Près pour les animations et les concerts gratuits, à partir de 18 heures, jusqu’au 3 juin. Concert de clôture avec Teofilo Chantre, Mayra Andrade, Lura, Tito Paris et Gil Semedo au Bataclan (11e), dimanche 3 juin, de 18 heures à 22 heures.
Quelques références discographiques : Teofilo Chantre, Azulando (Lusafrica) ; Lura, M’bem di fora (Lusafrica) ; Mayra Andrade, Navega (Sony BMG).
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 1er juin 2007.
Quelques références discographiques : Teofilo Chantre, Azulando (Lusafrica) ; Lura, M’bem di fora (Lusafrica) ; Mayra Andrade, Navega (Sony BMG).
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 1er juin 2007.
0 réponse de palourde:
Enregistrer un commentaire
<< Maison