Merci Papa Zoulou 32...
Il y a des jours, comme ça, où l'on pense que tout va bien se passer. D'abord, en se levant, on sait que l'on va découvrir pour la troisième journée consécutive, dans ces nouveaux locaux, des collègues, des clients, les habitudes des uns et des autres, bref tout ce qui fait la vie d'une société. On sait aussi qu'on a un rendez-vous important, qui tient à coeur, donc on décide d'être prêt tôt, de partir calmement, de pédaler en dosant - point trop n'en faut, histoire d'être encore présentable en arrivant, en ces temps où perce parfois la canicule. Et on sait aussi qu'il ne faut pas oublier d'acheter la presse, notamment Politis - oui, achetez Politis!
Retour au vélo. On monte donc la côte, content, sourire aux lèvres. Plein d'entrain. Quand, c'est le drame... l'incroyable, à 9h.15, le dérailleur se prend dans la roue arrière. Imaginez le tableau. Beau costume, un peu fashion, belle chemise, un peu claire... Et les mains, très noires parce qu'on est plié, en train de réparer, plutôt d'essayer de réparer les dégâts. Bien sûr, on se dit "p#§µ*n! la réunion commence dans un quart d'heure!" Première réunion clients, c'est bien ma veine. On décide donc de laisser en plan son petit vélo... que l'on récupérera le soir. En courant, on arrive à l'heure, dégoulinant - rappelez-vous, il faisait très chaud mercredi! Par chance, la réunion est décalée d'une petite demie heure. Ouf. Alors, le soir, on rentre, en sachant qu'on a encore quelques trucs à rédiger... Et bien sûr, on passe récupérer son moyen de transport normalement préféré. Qui n'avance plus. Pas de Bon Dieu qui aurait permis de soigner la roue, de l'ôter des griffes du dérailleur. On portera donc la bête. Epuisé, on décide de braver les interdits et de monter dans le métro avec son vélo. Et l'on tombe bien sûr, à peine les premières marches descendues, sur une équipe GPRS: "Ola, vous faîtes quoi là, Monsieur?".
- (Agacé, et dégoulinant) "Euh, je vais prendre le métro".
- "Avec la bicyclette..."
- "Oui, elle ne roule plus"
- "C'est interdit. Laissez, je regarde"
- "Si vous la réparez, je vous en suis éternellement reconnaissant... mais je doute que vous y parviendrez"
- "Il faut couper la chaîne, vous avez un couteau"...
Là, j'avoue, je me dis "heureusement que je n'ai pas de couteau sinon, il va le casser encore plus ce vélo!" et lui fait un signe négatif de la tête.
- "Bon, à titre exceptionnel, alors que c'est normalement interdit, je vous autorise à prendre le métro".
Ouf! Je vais pouvoir regagner mes pénates, et mon ordinateur, et mon interview à réécouter, et mon papier à terminer, à écrire en fait. A peine arrivé à l'entrée, refus de la part du guichetier, mais mon Sauveur arrive: "je lui ai rappelé les règles de sécurité, mais au vu de l'incident, je lui ai donné l'autorisation exceptionnelle de pénétrer l'enceinte du métro avec la bicyclette". Et même qu'il m'a ouvert les toilettes, pour que j'aille me laver les mains, m'a apporté du papier "pour que je laisse aussi propre qu'en rentrant", et m'a dit "si vous vous faîtes arrêter, dites que c'est Papa Zoulou 32 qui vous a autorisé, répétez!". "Ne vous inquiétez pas, un nom comme ça, je ne vais pas oublier!". "Oui, mais c'est important le 32". "Oui, Papa Zoulou 32".
J'ai pu rentrer sereinement chez moi, sourires aux lèvres. Alors, sur ce blog, je le clame haut et fort: "Merci Papa Zoulou 32". Vous voyez, je n'ai pas oublié!
Libellés : Humeur du jour partagée
2 réponse de palourde:
32...hum... c'est un gerçois?
Hé, tu m'avais pas raconté l'histoire du papa zoulou 32!
Elle m'a bien faire rire entre deux amendements pour défendre le droit de grève.
D'ailleurs, tu fais un peu grève de blog, toi, depuis quelques semaines??
Bise!
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