L’Auxois-Morvan fête l’art contemporain
Festival. Au coeur de la Bourgogne, le festival l’Été des arts fédère des expositions d’art contemporain. Réussite et étonnement au rendez-vous.
« L’art contemporain n’est pas difficile d’accès si l’on trouve la bonne mise en contexte. » Ces quelques mots de Jean Voguet, un des initiateurs de ce festival, disent clairement l’ambition de l’Été des Arts en Auxois-Morvan et le défi à relever pour un art souvent qualifié d’inaccessible, critiqué parfois pour reposer sur des performances gratuites et insensées.
Alors, depuis quatre ans maintenant, aux portes du Morvan, ce festival tord le cou à ces clichés. Il donne à qui le souhaite le plaisir de voir, gratuitement, des oeuvres peu connues et d’autres plus célèbres. Toutes ont ces particularités communes d’appartenir à « l’art contemporain » et d’être montrées là où l’on ne les attend pas : dans un château, en plein air, dans des abattoirs reconvertis en salle d’exposition. Elles étonnent au milieu des paysages de Bourgogne.
À Avallon, Ming et ses élèves ont la vedette. La plupart des toiles expriment une interrogation sur la vie dans nos sociétés occidentales caractérisées, par exemple, par l’absence de communication entre les êtres humains, ou encore par l’uniformisation urbaine (à voir, par exemple, la toile en noir et blanc où la seule touche de couleur est celle de l’enseigne d’un hypermarché).
Surprises et originalité au CRANE, centre de ressources situé au château de Chevigny. La réflexion touche, cette fois, la notion de transmission et de partage. D’Israël, de République tchèque ou de différentes régions de France, les performances et créations des artistes sont autant de regards sur ce thème. Ils l’abordent sous différents angles : ainsi, celui de la trace laissée aux générations futures, et aussi son empreinte dans l’espace : voilà ce que semble dire la balise posée par Jérôme Durand. Ou celui de la question des conflits, comme entre Israël et Palestine : l’Israélien Marcus Shahar propose un gigantesque « sabich », plat traditionnel venu d’Irak, qu’il peint sous les yeux des spectateurs, symbole de partage et de dépassements des différences.
Au château de Sainte-Colombe en Auxois, c’est le design qui est à l’honneur avec une exposition sur « la légèreté » : du design d’objet au design textile en passant par l’espace architectural, la photographie ou le graphisme, l’exposition montre bien à quel point la légèreté est une source d’inspiration comme de réflexion pour les artistes. Les couverts de Philippe Starck ou les luminaires d’Ingo Maurer en sont de belles preuves ; la tonnelle imaginée par Mathieu Muin, de l’ENSCI, les Ateliers, fascine tant elle fait corps avec Dame Nature. Voilà quelques oeu- vres parmi tant d’autres. Jusqu’au 16 septembre, le pays de l’Auxois-Morvan vit donc sous l’influence de l’art contemporain. Il a envahi les rues et la nature, avec seize expositions, à Montbard, à Semur-en-Auxois, à Saulieu, etc. Bref, partout, ce festival va au-devant du public et fait un véritable pont d’or aux artistes de tous les pays, de toutes les écoles, de tous les horizons. S’y arrêter vaut le détour, s’y attarder est un plaisir.
Pour tout renseignement : http://www.etedesarts-auxoismorvan.info
Fabien Perrier
« L’art contemporain n’est pas difficile d’accès si l’on trouve la bonne mise en contexte. » Ces quelques mots de Jean Voguet, un des initiateurs de ce festival, disent clairement l’ambition de l’Été des Arts en Auxois-Morvan et le défi à relever pour un art souvent qualifié d’inaccessible, critiqué parfois pour reposer sur des performances gratuites et insensées.
Alors, depuis quatre ans maintenant, aux portes du Morvan, ce festival tord le cou à ces clichés. Il donne à qui le souhaite le plaisir de voir, gratuitement, des oeuvres peu connues et d’autres plus célèbres. Toutes ont ces particularités communes d’appartenir à « l’art contemporain » et d’être montrées là où l’on ne les attend pas : dans un château, en plein air, dans des abattoirs reconvertis en salle d’exposition. Elles étonnent au milieu des paysages de Bourgogne.
À Avallon, Ming et ses élèves ont la vedette. La plupart des toiles expriment une interrogation sur la vie dans nos sociétés occidentales caractérisées, par exemple, par l’absence de communication entre les êtres humains, ou encore par l’uniformisation urbaine (à voir, par exemple, la toile en noir et blanc où la seule touche de couleur est celle de l’enseigne d’un hypermarché).
Surprises et originalité au CRANE, centre de ressources situé au château de Chevigny. La réflexion touche, cette fois, la notion de transmission et de partage. D’Israël, de République tchèque ou de différentes régions de France, les performances et créations des artistes sont autant de regards sur ce thème. Ils l’abordent sous différents angles : ainsi, celui de la trace laissée aux générations futures, et aussi son empreinte dans l’espace : voilà ce que semble dire la balise posée par Jérôme Durand. Ou celui de la question des conflits, comme entre Israël et Palestine : l’Israélien Marcus Shahar propose un gigantesque « sabich », plat traditionnel venu d’Irak, qu’il peint sous les yeux des spectateurs, symbole de partage et de dépassements des différences.
Au château de Sainte-Colombe en Auxois, c’est le design qui est à l’honneur avec une exposition sur « la légèreté » : du design d’objet au design textile en passant par l’espace architectural, la photographie ou le graphisme, l’exposition montre bien à quel point la légèreté est une source d’inspiration comme de réflexion pour les artistes. Les couverts de Philippe Starck ou les luminaires d’Ingo Maurer en sont de belles preuves ; la tonnelle imaginée par Mathieu Muin, de l’ENSCI, les Ateliers, fascine tant elle fait corps avec Dame Nature. Voilà quelques oeu- vres parmi tant d’autres. Jusqu’au 16 septembre, le pays de l’Auxois-Morvan vit donc sous l’influence de l’art contemporain. Il a envahi les rues et la nature, avec seize expositions, à Montbard, à Semur-en-Auxois, à Saulieu, etc. Bref, partout, ce festival va au-devant du public et fait un véritable pont d’or aux artistes de tous les pays, de toutes les écoles, de tous les horizons. S’y arrêter vaut le détour, s’y attarder est un plaisir.
Pour tout renseignement : http://www.etedesarts-auxoismorvan.info
Fabien Perrier
Libellés : D'Art d'art
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