Dominique A, le rêve, le rock et la mélancolie
Sur scène, l’attitude de Dominique A. est un mélange de rock, de rêve et de mélancolie. Un peu plus encore que dans l’album L’Horizon, sorti en 2006. Artiste à part, il a « la volonté de faire des chansons dignes » et il y parvient. En se refusant à flirter avec « l’entertainment », il recherche la qualité et propose un univers unique. Sans facilité, sans concession, il emmène son public vers d’autres horizons.
Votre dernier album, L’Horizon, dégage une forme de mélancolie. D’où vient cette mélancolie dans l’écriture ?
Dominique A. Dans ma vie de tous les jours, on ne m’attribue pas cette mélancolie. Mais dès que je monte sur scène ou que j’écoute de la musique, je vais dans cette tonalité. J’essaie, quand j’écris, de ne pas forcer « mon naturel » ! Je pars directement sur ces thèmes sur lesquels il y a toujours quelque chose à dire, de l’ordre soit du vague à l’âme soit de la pierre noire à broyer en soi ! Il n’est pas simple de parler du bonheur. Quand je veux exprimer des moments de joie, d’euphorie ou de bonheur dans les chansons, ça ne me paraît pas naturel. Et surtout, il faut être à l’aise physiquement avec ce que l’on chante. Je sais que sur scène, face à des gens, j’ai l’impression d’être en phase avec moi-même et, disons, authentique en chantant ce genre de chansons. Enfin, dès que je sors un peu de la mélancolie, je sens que je ne suis pas raccord avec le timbre de voix !
Dominique A. Dans ma vie de tous les jours, on ne m’attribue pas cette mélancolie. Mais dès que je monte sur scène ou que j’écoute de la musique, je vais dans cette tonalité. J’essaie, quand j’écris, de ne pas forcer « mon naturel » ! Je pars directement sur ces thèmes sur lesquels il y a toujours quelque chose à dire, de l’ordre soit du vague à l’âme soit de la pierre noire à broyer en soi ! Il n’est pas simple de parler du bonheur. Quand je veux exprimer des moments de joie, d’euphorie ou de bonheur dans les chansons, ça ne me paraît pas naturel. Et surtout, il faut être à l’aise physiquement avec ce que l’on chante. Je sais que sur scène, face à des gens, j’ai l’impression d’être en phase avec moi-même et, disons, authentique en chantant ce genre de chansons. Enfin, dès que je sors un peu de la mélancolie, je sens que je ne suis pas raccord avec le timbre de voix !
Quel rapport entretenez-vous avec l’écriture ? Par exemple, dans Rouvrir, vous écrivez « Toute ma vie je n’ai fait que rouvrir des portes claquées »... C’est vous ?
Dominique A. Si c’est moi, je ne le savais pas ! En fait, quand j’écris, j’essaie d’analyser de la façon la plus consciente possible ce que je suis en train d’écrire pour que la part autobiographique ne soit pas trop gênante à assumer. Même une chanson comme Rue des marais, qui est une espèce de projection, n’est pas purement autobiographique : j’essaie de faire en sorte que ce qui est vrai soit entremêlé avec de la fiction pour l’assumer quand je chante devant les gens.
Comment se fait le choix des chansons pour la scène ?
Dominique A. Le critère, c’est l’envie. Naturellement, on reprend les « nouvelles » chansons, en les retravaillant un peu. Pour les anciennes, c’est le plaisir qui nous guide. Parfois les musiciens proposent d’essayer tel ou tel morceau, une espèce de « vieux bidule » que j’avais oublié et qui, entre leurs pattes, sonnent comme quelque chose de nouveau. Il y a aussi les chansons auxquelles je tiens, celles qui me semblent mieux que les autres. Tout ce travail se fait au débotté, en période de répétition. Mais une fois qu’on a répété, le concert va assez peu évoluer.
Sur scène, vous semblez en véritable osmose avec vos musiciens. Vous travaillez depuis longtemps avec cette équipe ?
Dominique A. Il y a ceux avec lesquels je travaille depuis très longtemps : l’ingénieur du son, l’éclairagiste. Quant aux musiciens, je travaille depuis longtemps avec Olivier Mellano à la guitare, et depuis deux ou trois ans avec les autres, depuis cinq ans avec le régisseur. L’idée est de constituer une forme de bande non pas à mon service, mais à celui d’un projet commun, autour de la matière première que sont mes chansons. Ainsi, musicalement, la part de liberté et de créativité est assez forte. J’attends des autres qu’ils portent un regard différent sur les chansons, les amènent sur un autre terrain, et me sortent de mes réflexes. Je crois que c’est de là que vient ce sentiment que nous sommes heureux sur scène, ensemble. Et autour de la scène ! Pour moi, cette idée d’être une espèce de petite communauté humaine de 10 personnes qui partent faire les forains pendant deux mois est importante.
Le 6 février à Bonlieu Annecy, le 7 à Monbrison, le 8 à Grenoble, le 9 à Chambery...
Toutes les dates sur : www.commentcertainsvivent.com
CD : l’Horizon (Olympic Disk).
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 2 février 2007.
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