lundi, avril 30, 2007

La peur au ventre

Je commence par une précision. J'ai reçu un mail dernièrement dans lequel, en gros, on me disait, comme à d'autres, que la Gauche anti-sarkozyste agissait de façon douteuse envers le Sarko. Par douteux, j'entends qu'elle verserait dans l'antisémitisme en assimilant, sur des affiches, Sarko à l'image trop souvent vue du Juif qui s'enrichit et part à la conquête du monde. Ce type d'assimilation est choquant. Ce n'est cependant pas LA Gauche anti-sarkozyste qui mène cette campagne, mais un blog où s'exprime qui veut.
En revanche, je viens de trouver sur un autre blog un livre qui fait peur, parce qu'il s'agit de chiffres truqués. Et plus encore que le livre, c'est le refus de publication de ce livre qui fait peur. Michalon devait publier le manuscrit du vice-président au tribunal de Paris et président de la 12e Chambre correctionnelle Serge Portelli, Ruptures. Il ne le fera pas. Vous trouverez les explications ici (ici) et là (là). , vous trouverez même le livre non publié en téléchargement. Si le coeur vous en dit.
Ce qui est dit ici et là, ce qui est écrit sur ce blog, ce ne sont ni des plaisanteries de mauvais goût, ni des allégations erronées, mais des faits vérifiés. Encore un fait qui semble confirmer les propos tenus par Marianne dans le gros dossier sur Sarko... Ces faits font peur car ils ont été trop longtemps passés sur silence et ils ont été érigés en système de gouvernement par l'ex-Ministre de l'Intérieur. Il reste à craindre qu'ils annoncent cinq années de gouvernement, de mensonge, de règne par la peur etc. Ceux-là même qui critiquent une période historique appelée Terreur semble en train de l'appliquer, à en croire certains médias encore contestataires (cf. Marianne, cf. l'Humanité, cf. les propos vociférés aux oreilles de Joffrin, Libération). Ces faits mettent la peur au ventre. Il faut éviter que Sarkozy passe. Il faut aussi et surtout se battre pour que la seule opposition qui vaille gagne en voix, ensuite, aux législatives.
Cet homme dont le slogan est "Ensemble tout devient possible" fait tout pour diviser les citoyens. Mai 68, les racailles, les musulmans etc., tous sont montrés du doigt. Tous sont responsables du déclin de la France aux yeux de ce candidat. Que sont, alors, le mensonge et les arrangements avec les chiffres?

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À Ivry, sous le soleil des Antilles

Le chanteur Dédé Saint-Prix, qui a notamment créé le groupe Malavoi, est en résidence au théâtre Antoine-Vitez d’Ivry.
Depuis le mois de novembre 2006, la ville d’Ivry, ses habitants, et son théâtre Antoine-Vitez vivent sous le soleil des Antilles. Un soleil amené par la musique de Dédé Saint-Prix. Martiniquais d’origine, ce chanteur plein d’humour surnommé le «griot des îles» est actuellement en résidence au théâtre, jusqu’au 27 juin. L’idée est généreuse : donner à un chanteur le temps de chercher et de tâtonner pour construire son spectacle, en dehors de toute rentabilité à court terme. Bref offrir «la possibilité de mettre en place une création musicale et scénique» comme l’explique la directrice du théâtre, Leïla Cukierman, qui a créé ce concept. Juliette, Alain Leprest, Sarclo ou André Minvielle, par exemple, sont déjà passés par là et ont parfois ainsi été repérés par le public, les médias, ou des professionnels de la musique. De leur côté, les artistes s’engagent dans la vie de la cité : ils animent des ateliers dans les écoles de la ville, à la maison d’arrêt de Fresnes, à la médiathèque ou au sein de la chorale. «Ce travail apporte aux habitants la découverte d’un artiste, d’une culture, la possibilité de se connaître et de se reconnaître, dans la rencontre», souligne Leïla Cukierman, avant d’ajouter : «Connaître l’autre, c’est se respecter soi-même.» La directrice du théâtre, qui se dit «extrêmement sensible aux questions de croisement des formes artistiques, de l’hybridation des cultures et notamment au thème de la créolisation», a donc invité Dédé Saint-Prix cette année pour une création sur le métissage.
L’artiste est enchanté de l’offre qui lui a été faite : «Comme j’ai eu l’opportunité de créer, je ne me suis pas gêné !» affirme-t-il. Et c’est tant mieux. La création qui résulte de ces mois de travail, Mélanj, est riche en couleurs, en sens et en sons. Le chanteur a raison : c’est «un bébé qui a été bien élevé avec l’aide de toute l’équipe du théâtre». Sur scène, ils sont quatre à faire entendre des voix aux grains différents. Les instruments sont variés : lui officie aux percussions ou à la flûte, accompagné de la pianiste Sylviane Lorté, de Marie-Céline Chroné aux percussions (ti bwa et cha-cha) et d’Ismaël Wonder, à la guitare ou aux percussions. Dédé Saint-Prix et ses compagnons emmènent le public aux Antilles, à la découverte de ses musiques traditionnelles, comme la haute taille, le bélé, la mizik chouval bwa... et même le décor représente une cour antillaise. Dans quatre langues, le créole, le français, le peul et le bambara, le griot des îles chante la différence, la tolérance et la générosité, et réfléchit sur le métissage. «Le créole s’est inspiré du français, de l’anglais et des langues africaines. Nous, nous sommes en paix. Et nous transformons tout ce qui a été malheur, ou est encore souffrance, en bonheur, en chanson. C’est une manière d’exorciser tout cela», affirme ce passeur de musique. Bonheur contagieux : dès les premiers morceaux, la bonne humeur qui règne sur scène se répand dans la salle. Ambiance tropicale, mais loin des clichés !
CD : Mélanj, chez Buda Music.
Fabien Perrier

Article paru dans l'édition du 28 avril 2007.
Page Web

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dimanche, avril 29, 2007

Rico, mais qu'est-ce qui s'passe?

Allo, Rico, tu m'entends? Enrico... Es-tu là? Me lis-tu? Enrico, Coco... Quand je pense à ce que tu chantes:

Quand je lis ce que je lis... (allez voir!), je me demande ce qui se passe. Comment ça, tu as poussé la chansonnette au meeting de Nicolas Sarkozy??? Qu'est-ce qui se passe?

N'as-tu pas lu le dossier de Marianne? Vous non plus? ça tombe bien, il est en ligne maintenant, par là. Lisez, ça fait froid dans le dos. C'est peut-être ce qui nous attend. Enrico. Toi aussi, tu as succombé à ce charme qui passe de prime abord, démonté par la suite. Celui-là même qui caractérise toutes ces personnalités autoritaires, fascisantes, voire pires, dont le 20ème siècle a souffert. Enrico. Tu chantes la Paix. Rappelle toi quelles furent les positions de Monsieur Sarkozy sur les guerres en Irak. Relis, si tu ne l'as pas déjà fait, ce que signifient ses plans pour l'assurance maladie. Vous aussi, allez faire un tour, si ce n'est déjà fait... C'est par ici! Enrico, qu'est-ce qui se passe? Tu chantes les millionaires du dimanche:

Comment veux-tu que l'on te donne raison si le programme de celui qui semble être ton candidat va dans le sens opposé? Enrico, ressaisis toi! Parce que nous aussi, on veut qu'elles soient jolies les filles de notre pays. Mais surtout pas qu'elles ressemblent toutes à Cécilia Sarkozy!

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Mon Amie la Pieuvre

Mon Amie la Pieuvre se moque gentillement de moi sur son blog. Allez y faire un tour, c'est par là. Si ça rame, c'est sur ce billet exactement, mais comme le blog est très bien, je vous invite, bien entendu à lire un peu plus que ce billet.
Je contextualise. Dans un billet précédent (en date du 27 avril 2007, je suis assez prolixe en ce moment!), je signalais la découverte d'un CD que je trouve très beau: Au bout du rang, de Marie-Annick Lépine. Marie-Annick Lépine est la seule femme dans le groupe Les Cowboys fringants. Chanteuse, violoniste, accordéoniste, et j'en oublie, elle a sur scène une pêche incroyable et un sens du groupe qui transparaît quand on la voit sur les planches, ou en interview. Qui eût cru qu'elle fasse un CD solo, aussi calme, mélancolique, un peu nostaligique même?
Une des chansons de ce CD me touche plus particuliérement, moi, Pôôôôôvre Calamar esseulé. Je ne l'avais pas trouvée mais comme Pieuvre est une chouette fille, elle a trouvé comment vous la faire entendre:
Merci P'tite Pieuvre!
Franchement, je trouve cette chanson très réussie, comme d'autres sur l'album. La première par exemple: "Les mines du Nord". Elle se pourrait qu'elle trouve un écho en France d'ailleurs... Le "Vieux jazzman" compte l'histoire d'un chanteur, "amoureux de son métier" qui veut "jouer avec sa gang de musiciens" et qui n'est payé qu'en nature, dans les bars. Petite nouvelle en musique, encore, avec "Sous observation", rythmes plus enlevés, pour une opération et quelques temps passés sur un lit dans une chambre d'hôpital, pour une jeune maman. Et à souligner, la voix de Catherine Durand. Elle donne un écho qui envoie l'auditeur dans le Grand Nord. "Au chalet" pour un Noël blanc confirme cette évasion.
Nouvelles, comptines, portraits de famille et une reprise. Tels sont les ingrédients de cet album. Franchement, il est bien!

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samedi, avril 28, 2007

Un petit bonheur...

Tout a commencé comme ça: un mail reçu...
"Bonjour ! Le samedi 28 avril à 16h, nous vous proposons une Conf' Chantée consacrée à l'un des plus grands chanteurs québecois : Félix Leclerc. Cette conférence sera assurée par Monique Giroux, journaliste à Radio Canada et spécialiste incontestée de la chanson, et par Thomas Hellman, l'un des chanteurs les plus doués de la jeune scène québecoise, qui interprètera six titres de Félix Leclerc. L'entrée est gratuite ! Invitez vos amis... Le premier album de Thomas Hellman (L'appartement, sorti au Québec en 2005) paraîtra en France dans quelques jours chez Harmonia Mundi. Vous pouvez découvrir cet artiste sur son site ou sur myspace."
Une conférence chantée. Quelle drôle d'idée! Quelle bonne idée! Visuellement, voilà ce que ça donne:
"C'est un petit bonheur / Que j'avais ramassé /
Il était tout en pleurs / Sur le bord d'un fossé"
Quelques paroles que toute la salle reprend en choeur. Le parcours de Félix Leclerc raconté, avec une saveur sans pareille, par Monique Giroux. La salle de la Maroquinerie, côté resto, pas le sous-sol, était emplie d'un soleil sans pareil. La voix de Thomas Hellman, ses accords sur sa gratte, contribuaient à diffuser une émotion à la fois joyeuse et reconnaissante, bel hommage à ce grand Bonhomme de la chanson française, euh pardon francophone, émotion sans pareille, bien sûr. Quelques anecdotes, tour à tour marrantes, tendres, succulentes, émouvantes furent racontées. Et pour ceux qui n'y étaient pas, rassurez-vous. Bientôt, tout sera en ligne, sur www.lehall.com. En attendant, réécoutez vos classiques!


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vendredi, avril 27, 2007

One-man-show où rock et rires font la paire

Spectacle. Ancien critique musical spécialisé dans le rock, Thomas VDB gagne les planches pour un one-man-show réussi.
Que peut bien cacher le one-man-show intitulé En rock et en roll ? Un one-man-show sur le rock, certes, sujet que peu d’humoristes ont osé affronter. Mais surtout, une heure et demie d’humour et d’autodérision par Thomas VDB. Ex-journaliste musical, Thomas Vandenberghe, de son nom de ville, a officié pendant sept ans dans différents magazines, comme Rock Sound ou Rock & Folk. C’est dire s’il maîtrise le sujet ! Au bout de quelques années, pourtant, la lassitude l’envahit. « J’avais l’impression de ne plus être pro », avoue-t-il. Alors, ce trentenaire relit ses notes et trouve l’idée de sa « reconversation » : créer un spectacle qui mêle ses deux passions, le rock et la comédie. Tout y passe. D’abord, dans la première partie, ce qui est rock et ce qui ne l’est pas. Il définit « son » concept : « le rock-quoi », où il classe Cali, Johnny Hallyday, Jean-Louis Aubert, etc. Puis arrive l’histoire du rock. Fan depuis vingt ans, il connaît un bon nombre d’anecdotes qu’il conte, en flirtant avec l’absurde. Les rires fusent dans la salle. Dans la troisième partie, la salle ne résiste pas à l’autodérision : ses souvenirs de journaliste qui a « planté » son interview, ou ceux de ses rencontres avec des hard-rockers dans des lieux et à des heures improbables, sa découverte du pop-louange « dans une atmosphère bisounours »... Point de censure, il n’épargne personne, et surtout pas lui-même. Ça fait du bien ! Et le public semble approuver, conquis par les gags que Thomas VDB enchaîne malicieusement. D’aucuns affirment que le rock est un sujet avec lequel on ne doit pas plaisanter. Thomas VDB démontre le contraire, et c’est tant mieux !
Actuellement en tournée, toutes les dates sur www.thomasvdb.com.
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 27 avril 2007. (Page Web)

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Une douce cowgirl...

Il y a des jours comme ça, on met un album dans le lecteur CD, sans trop savoir à quoi s'attendre. Et là, ops, une chanson, deux ou trois, vous envoûte(nt). Sur le premier album de Marie-Annick Lépine, Au bout du rang, à sortir en France d'ici quelques semaines, plusieurs sont d'une douce subtilité, des mélodies un peu mélancoliques, des paroles un brin nostalgiques, des tranches de vie décrites comme ça, sans prétention mais avec perfection. Une plus particulièrement, "Cette jolie photo d'elle", la photo d'une copine que l'on ne parvient pas à enlever du porte-feuille, ou d'autres lieux en ces temps modernes... Franchement, je vous conseille cet album. Désolé, je n'ai encore rien trouvé sur internet, sauf deux reportages. Alors, bonne écoute... en attendant mieux!



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mercredi, avril 25, 2007

C'est pas drôle de vieillir!

C'est pas drôle de vieillir. Le mois passé, c'était mon Grand-Père qui jouait des tours. Maintenant, c'est ma Grand-Mère, de l'autre côté. Bronchite qui ne passe pas, gênant quand on dispose d'une capacité respiratoire très faible, de nature. Alors, au bout d'un moment, c'est plus grave. Oedème pulmonaire. Un nom qui fait peur, et qui abîme le coeur, en plus, il paraît. Ma petite Mémé est une sacrée bonne femme. Je ne vais pas rentrer dans la vie privée. Mais voilà, l'idée de savoir qu'elle n'est pas à cavaler dans son jardin et "au bourg", qu'elle n'est pas allée prendre son café avec ses potes, ça me tourneboule. Dans une chambre d'hôpital, avec des tuyaux dans le nez, dans les bras. Alors qu'il n'y a pas longtemps, elle était en forme, à danser aux Noces de Diamant de mes Grands-Parents, à affronter mon père, en se marrant, aux Dames. Ah la la!
Allez, bientôt, on va retourner faire un tour au Coude Fou!
Allez, bientôt, on va retourner faire un tour à Loguivy-de-la-Mer, à l'Arcouest, à Paimpol!

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lundi, avril 23, 2007

Les résultats sont tombés

L'honneur est sauf. La Gauche est au second tour... Voilà ce que j'ai entendu hier soir, à plusieurs reprises. L'honneur est sauf... dans un certain sens. Car les résultats, à y regarder de plus près, ne sont pas bien encourageants. Comment la Gauche peut-elle aujourd'hui l'emporter? Les additions des voix des Verts, du PC, de la LCR et de LO ne lui sont guère favorables. Reste, bien sûr, l'inconnu: le comportement des électeurs UDF. Et c'est là où commence l'inquiétude. Au début, j'écoutais ceux qui disaient: "mais non, regarde les sondages, ils vont voter Ségo au 2nd tour". Dubitatif, j'écoutais. Maintenant, je doute encore plus. Les électeurs Bayrou que je connais n'ont pas l'air prêts à voter Ségo. Leurs arguments sont simples, mais logiques dans un certain sens: "Je suis de droite, je ne vois pas pourquoi je voterai Ségo au 2nd tour... et en plus, elle n'est pas capable de gouverner". Sur la deuxième partie, rien n'est moins sûr. En quoi le serait-elle moins que Sarko qui a quand même, rappelons-le, insulter nos voisins allemands dernièrement, pensant flatter ce faisant les instincts les plus nationalistes de nos concitoyens. Vous ne me croyez pas? Allez voir par là! (pour les novices, je réexplique: clique droit sur la souris, et choisir "ouvrir dans un nouvel onglet" ou "une nouvelle fenêtre"). Elle tient au moins aussi bien la route que le président de l'UMP.
Sur la première partie, les arguments sont, à mes yeux, les plus cohérents. Et là, j'aurais tendance à dire que la seule façon de combattre ce discours est de montrer la dangerosité des propositions de Sarkozy. Il est permis d'être de droite.
Mais un mec qui renvoie les immigrès à la frontière, qui oublie ce que veut dire être immigré (peu sont ceux qui le choisissent, le plus grand nombre subit la migration!), un ministre qui agit avec une directrice d'école comme il l'a fait et qui flatte toutes les peurs pour favoriser l'adhésion à son discours sécuritaire, donc le vote en sa faveur, un leader politique dont les mesures économiques consistent uniquement à opter pour le libéralisme débridé, à exclure toutes les parties de la population qui ne lui conviennent pas n'est autre qu'un néo-populiste et c'est un euphémisme. L'Histoire a pourtant montré où menait le populisme de droite.
Quelqu'un qui va serrer la main de Bush, en oubliant que ce Président des Etats-Unis est à l'origine du déclenchement de guerres, qui fait preuve d'une incroyable absence de logique dans son analyse des relations internationales n'a pas, non plus, l'envergure pour diriger un pays.
Quand, de surcroît, cette même personne suggère que l'homosexualité est génétique, comme la criminalité, la pauvreté et sans doute aussi les idéaux de gauche pendant qu'on y est, fait preuve de négationnisme scientifique, qui permet d'éluder la question sociale. A ce sujet, allez voir par ici un point de vue - L'eugénisme au service du libéralisme, par Jacques Testart - paru dans Le Monde.
Dans ces conditions, l'honneur est-il sauf? Pas sûr. Loin de là même! Il ne reste qu'une chose à faire: voter contre Sarkozy, voter Ségolène Royal et faire voter pour elle. Elle n'est pas une héroïne, certes. Mais au moins, elle n'a jamais cherché à se présenter comme telle, contrairement à un certain autre. Et rappelons-nous cet échange écrit par Brecht dans La vie de Galilée, entre Galilée le Savant et son élève: "Unglücklich das Land das keinen Helden hat / Malheureux le pays qui n'a pas de héros" disait l'élève. "Nein, unglücklich das Land das helden braucht / Non malheureux le pays qui a besoin de héros" répondait le Savant plus tard... A méditer, non?
Pour ma part, je ne cherche ni héros, ni héroïne, mais juste à vivre libre. Et je crois que je comprends mieux, ce soir, cette chanson. Car le contraire de ce qui y est exprimé me semble bien proche...

(Barbara, Regarde, écrite en 1981)

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samedi, avril 21, 2007

Pour la 1ère tournée, vote pour qui te plaît!

Bon, les Amis. Je ne vais pas réexpliquer tout ce que j'ai dit aux uns et aux autres lors de nos discussions à caractère hautement politique. Il n'y a jamais eu de baston à la fin des dîners, mais avouons-le, l'élection qui arrive a un petit goût bizarre. Amère tant le souvenir du 21 avril 2002 est présent dans toutes les têtes. Un goût peut-être semblable à celui que les Dreyfusards avaient dans la bouche à une autre époque. Le goût de ceux qui ne sont pas entendus, mais auxquels l'histoire finit par donner raison. Amère aussi parce que la campagne n'a peut-être pas tant abordé les sujets de fond que cela. D'ailleurs, reconnaissons-le d'emblée, dans ces mêmes discussions, plus souvent, le débat a plus porté sur la stratégie que sur le contenu. Si je ne vote pas Ségo, est-ce que je ne risque pas d'avoir Le Pen au 2nd tour. Si je vote Ségo dès le 1er tour, est-ce qu'elle a des chances de recueillir assez de voix au 2nd pour l'emporter? Et si oui, lesquelles? Enfin, partant, sera-t-elle en situation de mener, par obligation et respect pour ses partenaires, une politique que l'on peut espérer de gauche?
Peu souvent, la question: "mais qu'est-ce qu'une politique de gauche dans le contexte actuel?" a été abordée. Plus souvent, c'est la peur de Sarkozy et de Le Pen qui a guidé la réflexion. Je ne reviendrai pas sur la dangerosité de ces deux personnages, elle est acquise, et je l'espère connue dans mon entourage - qu'il s'agisse des questions de culture, de liberté personnelle, de questions sociales etc. Plus souvent, le dégoût chez certains de voir Mme Royal mener la campagne pour le PS a pris le pas sur le goût de s'intéresser au fond des choses. Mais un candidat n'est-il pas, normalement, le représentant essentiel de son parti? Est-ce donc le candidat qui doit inspirer la méfiance?
Demain, donc, nous irons voter. Enfin, j'irai, c'est sûr, comme tout calamar qui se respecte, avec quelques constats en tête. Premier constat, nos institutions vont mal: la multiplicité des partis présents, l'émergence de candidats issus de nulle part mais capable de recueillir 500 signatures d'élus pour se présenter, l'inquiétude sur les alliances possibles etc.. Deuxième constat, les médias ont joué un rôle globalement favorable aux "grands" candidats, plus exactement, aux candidats des deux gros partis (PS et UMP) avec l'apparition quasi inattendue d'un Bayrou, comme celle d'un médiateur entre la Gauche et la Droite - n'oublions pas, d'ailleurs, que nombreux sont les anciens de l'UDF à appeler à voter pour Sarkozy, ni la couleur des gouvernements dans lesquels Bayrou était présent. Tout cela, Monsieur Rocard a l'air de l'oublier. Il faut dire que Michel R. avait déjà un peu cassé son parti dans Le Monde au moment de la loi sur les retraites, accordant son soutien au gouvernement en place, Raffarin je ne sais plus combien. Cela mène à un troisième constat: le PS est bien plus divisé qu'il n'y paraît, et si ce n'était une machine politique, avec distribution de postes à la clé, il y a fort à parier qu'il aurait implosé depuis quelques mois (cf. les résultats du référendum, la machine à battre Fabius mise en place etc.).
Il faudrait donc, dans ces conditions, "voter utile au 1er tour". Qu'est-ce qu'un vote utile? Celui pour ses convictions, pour un programme? Ou celui contre quelqu'un, un ennemi qui sert surtout à retrouver la cohésion par ailleurs introuvable d'un point de vue programmatique? Mon choix est fait. Un vote utile, c'est un vote de conviction. C'est aussi, et plus encore, un vote qui place les partis dans un rapport de force pour les trois autres tours qui arrivent. Car peu de journalistes rappellent qu'après le 22 avril, il y aura, bien sûr, 3 autres tours que sont le 2nd tour des Présidentielles et les deux tours des législatives. Or, les législatives sont bien plus importantes que les présidentielles: ce sont nos députés, ne l'oublions pas, qui votent les lois. Et selon la majorité présente au parlement sera décidé le gouvernement et sa composition. Scrutin par circonscription, cette fois, pour la représentation du peuple à l'Assemblée Nationale. Il suffit, parfois, qu'un parti ne présente pas de candidat pour qu'une couleur politique gagne. Exemple: si le PS soutient les Verts ou le PC dans certaines circonscriptions gagnables par l'union, l'unanimité mène à la victoire de la gauche. En revanche, si chaque parti présente son candidat, face à la machine UMP, les chances de l'emporter sont moindres. Or, ces calculs sont faits très précisément en prenant en compte les résultats aux différentes élections... dont à celles qui vont arriver.
Ce qui me ramène au 1er tour, de demain. Voter utile au 1er tour, comme certains nous y invitent, n'est qu'une façon de laminer la gauche, sur le long terme. D'une part, parce que si nous votons tous pour une candidate qui arriverait au 2nd tour sans réservoir de voix à gauche, elle n'a aucune chance de l'emporter au final (la majorité des voix de l'UDF ne se reporteront pas vers elle, relisez ce que j'ai écrit sur Bayrou avant!). D'autre part, parce que ce même parti sera dans une position de force en réalité fictive pour négocier les législatives. Fictive, car le vote ne reflétera pas l'opinion fondamentale des citoyens, mais la stratégie mise en oeuvre pour des raisons de peur. Enfin, parce que ce parti n'aura pas d'opposition interne, celle qui mène à prendre toutes les mesures phare, qu'on se rappelle les combats, dans le gouvernement de gauche plurielle, de Marie-Georges Buffet alors Ministre de la Jeunesse et des Sports ou de Dominique Voynet alors Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Vous me direz: "il n'y en a pas eu beaucoup, alors, de mesures de gauche". Que sont la CMU, les 35 heures, les emplois jeunes? Ensuite, il y en aurait peut-être eu plus encore si les partis "de l'opposition interne" avaient été mieux représentés, mis en position de force et non en position de combat permanent.
Une seule conclusion s'impose: A la première tournée, vote pour qui te plaît! Et le 1er mai, fais ce qu'il te plaît, bien sûr. J'aurais tendance à vous dire, ce qui plaît, c'est plutôt la couleur que le rose délavé... Des couleurs il y en a, en veux-tu en voilà par ici ou par-là!

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vendredi, avril 20, 2007

Zurück aus Berlin...

Ah oui. Le Calamar était à Berlin. Et voilà, j'en entends déjà dire "Ah c'est triste l'Allemagne!". Ben vous n'y êtes jamais allé... Parce que voilà ce que l'on a pu entendre:

C'est ce qui fut exporté par les p'tits Français... Alors que dans la plus belle tradition, voilà, quand on fait la fête, ce que l'on met:

Et dans les soirées plus intimistes, quand la mélancolie printanière gagne la ville, voilà le petit bonheur qui arrive aux oreilles: Peter Von Poehl et son histoire au goût impossible...

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jeudi, avril 19, 2007

Mano Solo enchante son jardin


Sur In the Garden, vous jouez en formation réduite. Pourquoi ce changement ?
Mano Solo. Je veux pouvoir faire évoluer la musique en cours de route, liberté que l’on n’a pas avec un gros groupe ! J’adorais le groupe The Animals et la musique que l’on faisait mais au bout d’un an, je ne supportais plus car je ne pouvais rien changer. Quand je montais sur scène, à la fin, j’avais l’impression d’aller au turbin. Je suis donc revenu à un groupe de travail. À quatre, on se respecte plus entre musiciens, on s’écoute mieux les uns les autres, on partage l’univers de chacun. Et ça donne la musique que l’on a créée en commun pour cet - album...
Plus festif que les précédents...
Mano Solo. C’est vrai, il est plein d’énergie même s’il y a des choses vraiment dures aussi. Mais il n’est pas triste. Sans la rythmique, à quatre il ne reste que la vraie énergie, - vivante.
Dans quel contexte écrivez-vous les chansons ?
Mano Solo. Je déteste - expliquer mes chansons ! Les chansons, c’est tout le temps de la mauvaise foi. On parle d’autre chose pour taire la - vérité, celle que l’on a envie de dire mais que l’on ne dit jamais. C’est un rideau pour rendre écoutable par les autres quelque chose que l’on veut cacher ou pour en parler sans le dire. La plus belle preuve, c’est Au creux de ton bras. J’étais loin, depuis longtemps, de cette journée de junky que je raconte dans cette chanson. Et je l’ai écrite ce jour-là pour ne pas parler d’une fille dont j’étais fou amoureux. Expliquer ce que l’on a écrit oblige à remettre les choses à plat. Une chanson a autant d’interprétations que de gens qui l’écoutent. Ils se font des histoires qui n’ont parfois rien à voir avec mes chansons mais il vaut mieux laisser à chacun sa compréhension de la chanson...
Une chanson est-elle un - engagement ?
Mano Solo. Sur cet album, il y a une volonté de gentiment régler certains comptes... Les plus à plaindre ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Ma vie, je la souhaite à beaucoup de ceux qui écrivent que je suis un type malheureux ! J’en ai marre que des scribouillards fassent du pathos sur quelque chose qu’ils ne connaissent pas, sur un personnage qui n’a jamais existé. Stigmatiser la maladie de quelqu’un pendant quinze ans est révélateur du fait qu’eux ne puissent s’en passer. Ils n’ont pas compris ce qu’étaient les droits de l’homme. Quand j’entre dans une pièce, ils voient entrer un sidéen au lieu de voir un homme. Ma réponse tranquille, c’est In the Garden. Le plus heureux, c’est l’homme libre. Je suis dans une réussite que je souhaite à bien des gens.
Ce soir, au Phénix, à 19 heures.
Propos recueillis par Fabien Perrier

Tranches de vie, tranches d’amour

In the Garden, de Mano Solo, La Marmaille nue/l’Autre distribution.
Sur la pochette de In the Garden, un dessin de Mano Solo représente la tête d’un homme, coiffée d’un chapeau. Elle fait penser à celle d’un des albums de Trenet. Une jolie proximité qui s’accorde bien avec le contenu. Des accents du temps des bals musette s’échappent de la formation réduite : Regis Gizavo à l’accordéon, Daniel Jamet à la guitare, Fabrice Gratien au piano et à la trompette. Et Mano qui chante Solo, en grattant ses cordes.
L’opus peut paraître plus dépouillé que les précédents, mais il est d’une énergie et d’une fraîcheur bienvenues en ce printemps électoral. Composé dans le jardin, In the Garden comporte douze chansons, tranches de vie, tranches d’amour ou réflexions du jour. Paroles de Mano Solo, aidé pour la musique et les arrangements de ses musiciens. Ce travail artisanal, l’artiste le revendique : « Nous sommes surtout des gens qui ont construit notre emploi », affirme-t-il en explicitant : « C’est quelque chose qui ne se dit pas dans la société mais qui est très valorisé ailleurs... sauf pour les artistes. »
Lui continue de créer en peignant, en écrivant et en chantant. Il livre un album généreux et empli de coups de griffe à tous ceux qui veulent enterrer l’artiste vivant.
Dates de la tournée sur : www.manosolo.net
F. P.
Articles parus dans l'édition du 18 avril 2007.

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mercredi, avril 18, 2007

Dis, c’est quoi la chanson engagée ?

J'aime bien ce titre. Malheureusement, il n'est pas de moi. Ni l'article qui l'accompagne, et c'est dommage. Car il comporte des clés pour comprendre la chanson, son rôle sociale, et à la veille des élections, ça fait du bien. Je me rappelle, d'ailleurs, une chanson de Noir Désir, interprétée avec Brigitte Fontaine: L'Europe. Sortie en 2001, sur l'album Des Visages des Figures. L'écouter nous montre à quel point une chanson peut être le miroir de pensées politiques. Ecoutez la chanson, et vous comprendrez. C'est un éclairage sur l'Europe, sur ce qu'elle inspire.
Il n'y a pas que des chansons politiques. Ni que des chansons bien. Parfois, il y a même des mauvaises chansons politiques (je pense à Michel Sardou dont les talents populistes ne cessent de m'affliger et de me donner envie, à moi, Calamar, de rejoindre les eaux profondes). Mais je dois vous dire qu'il y a un groupe que j'aime beaucoup, qui vient de sortir un deuxième album, et qu'il faut les encourager. Alors, comme j'ai trouvé un papier sur eux, je l'ai mis en ligne (date du 13 avril). Bonnes lectures par ici et par là.

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mardi, avril 17, 2007

Calamar is back!

Je pourrais vous parler de bien des choses tellement ça fait longtemps que j'ai laissé un message sur ce blog. Un vendredi soir, le Calamar travaillait et ses amis l'ont appelé. Alors, il a arrêté de travailler pour boire du Boulaouane avec eux. C'était bien. Il y avait les conquérants de la nuit accompagnés de la jolie Brune. Le lendemain, le Calamar est allé prendre l'air en bord de mer. Le Calamar, au bord de mer, a vu un Dindon (de Feydeau) et a bien aimé. Il est revenu à Paris le lundi. Puis est reparti le mercredi. Il est reparti dans une ville qu'il a à peine reconnue: Berlin. Bon, tout ça mérite des photos. Je vous en donnerai et parlerai de tout ça un autre jour. Pour l'instant, je voulais juste vous expliquer pourquoi Calamar ne passait plus trop par là. Il s'en excuse et bientôt reviendra.

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vendredi, avril 13, 2007

Les engagements rêveurs du 26 Pinel

Surprise . Pour son deuxième album, le groupe 26 Pinel emmène en voyage au pays des songes. Et sur scène, leurs songes deviennent réalité.

Leur nom : 26 Pinel. Bien étrange pour un groupe de musique. À y regarder de plus près, l’étrangeté cède pourtant sa place à l’évidence. En 1796, le médecin Philippe Pinel exerce à l’hôpital Bicêtre et libère les aliénés de leurs chaînes. En 1996, à Saint-Denis (93), au 26 de la rue Pinel exactement, Nicolas Roudier, guitariste, Nicolas Krassilchik, batteur et percussionniste, et Rémi Sagot, contrebassiste, rencontrent Alejandra Gatica, chanteuse et comédienne. Le groupe est né. Une bande de joyeux déjantés qui s’évadent en musique... et par le rêve.

Onirique, tel est le premier qualificatif qui vient à l’esprit à l’écoute de leur deuxième album au titre explicite : Conversation de fin de rêve. Illusions et jeux de mots s’y côtoient. Émotion et évasion s’y rencontrent. Ce 7e ciel harmonieux est atteint sur des rythmes tantôt pop, soul, latino ou aux accents jazzy. « Ces univers musicaux différents s’expliquent par les parcours variés des musiciens », selon Alejandra Gatica. Qui ajoute : « L’un est de formation plutôt classique, un autre très marqué par la musique noire américaine, l’autre par la musique brésilienne... et David Bowie. » Quant à elle, elle aime autant le rap que la soul ou la musique d’Amérique latine, héritage de sa famille chilienne. Quelques références en témoignent, comme les chansons qu’elle a écrites en espagnol. Ou la reprise, riche en symbole, du refrain « el pueblo unido jamas sera vencido » des Quilapayun, mythique groupe chilien qui a combattu la dictature de Pinochet. 26 Pinel ose. Ils vont jusqu’à insérer un couplet de l’Internationale dans un de leurs morceaux, en clin d’oeil à la révolution, ou à donner de petits coups de griffe à « féegolène Royal ». Cherchent-ils pour autant à donner leur avis à travers leur musique ? « Nous ne sommes pas un groupe à message », répond Alejandra Gatica. En fait, Nicolas Roudier écrit et compose les chansons. « Lui me donne les mots, moi j’en fais ce que je veux. Lui écrit, met quelque chose derrière, moi je mets parfois autre chose », continue ainsi la chanteuse. Et comme elle est « peut-être la plus engagée du groupe, c’est (elle) qui en rajoute », reconnaît-elle. Mais si elle en rajoute, c’est avec humour et pour prendre un peu de distance. Comme dans la mise en scène avec, par exemple, l’entrée d’un ange ou l’arrivée de petits écoliers sur Ne veux pas, complainte d’un élève qui ne veut pas aller à l’école mais qui, comme le groupe, joue sur les mots et leur sens. Leur engagement est peut-être là, dans leur interrogation sur nos capacités à nous évader. Comme le montre la couverture de leur album : les quatre membres du groupe trônent au milieu des nuages sur des chaises immenses. Un brin absurde ? Sans doute... mais très beau et riche en surprises. À l’image de 26 Pinel, à la bonne humeur communicative. Pour rêver ou fêter, il faut les écouter.

26 Pinel, Conversation de fin de rêve, Olympic Disk.

Toutes les dates sur : www.26pinel.net
Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 13 avril 2007.

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jeudi, avril 05, 2007

Partir?


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mercredi, avril 04, 2007

Mon p'tit Grand-Père (suite)

Je viens de raccrocher, après une discussion marrante avec mon Grand-Père. Tout ça m'a bien rassuré car il a dit qu'il mangeait. Pas tout, mais parce que les portions étaient trop copieuses. Rassuré donc, car l'adage de mon Grand-Père est célèbre - adage qui, soit dit en passant, vaut un texte succulent de Soeurette: "Quand l'appétit va, tout va!". Ouf, il a retrouvé l'appétit. Un peu triste aussi. Car d'un coup d'un seul, on se rend compte que même les meilleurs prennent un coup de vieux. Ah, mon p'tit Grand-Père! Il m'a dit qu'il ne conduirait plus. Qu'il avait bien réfléchi, pesé le pour et le contre... Mais que bon, à son âge, il fallait mettre toutes les chances de son côté. Il aime bien avoir les pieds sur terre! Et les garder en cet endroit le plus longtemps possible.Il faut voir le bon côté. Voilà ce à quoi il n'aura plus à faire attention...
Ben ça m'a fait bizarre aussi. Parce qu'avec mon Grand-Père, on parlait bien en voiture. On rigolait parfois. Oui, ça m'a fait bizarre... En tout cas, l'essentiel est là. L'appétit, et l'humour. Ouf! C'est fou, mais je suis d'accord: "Quand l'appétit va, tout va!".

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mardi, avril 03, 2007

C'était la semaine dernière...

Il y a une semaine, la soirée avait commencé comme ça:

Un spectacle que j'aime beaucoup. D'ailleurs, aller relire le papier si vous voulez (par ici!). Et puis, Francky O'Right a des choses à dire. Alors, je m'étais dit... avec les étudiants... travailler sur le rire... conclure par un spectacle de ce type. J'avais bossé donc et j'avais proposé qu'une séance de rattrapage se fasse à l'Europée, avec un tarif négocié pour eux tout spécialement. Et bien sûr, à l'issue du one man show, une rencontre avec la vedette. Je trouvais ça pas mal. On avait vu un extrait du spectacle de Fellag, une chronique de Guy Carlier sur Mister Bush. Dans les deux "textes", on avait étudié les ressorts comiques. A mes yeux, ça roulait... Et voilà qu'hier, alors que je m'énervais car seuls 12 étudiants sur 21 s'étaient déplacés, sans prendre la peine de s'excuser, bien sûr, un étudiant - qui n'était pas venu, j'ai oublié de le lui faire remarquer.... - lève la main et me dit "oui, mais si c'était à la Comédie Française, on comprendrait, mais là..." AH! Diantre! Que n'y avais-je pas pensé... C'était donc ça... Une "vraie" pièce de théâtre, c'est à la Comédie Française. Et un "vrai" spectacle, ce doit être au Zénith j'imagine. Sympa pour tous ceux qui jouent en province, ou dans les petites salles parisiennes, ou pire encore en BANLIEUE! Comme à la MC93. Où l'on peut quand même voir de fort bonnes pièces. Ou encore au Théâtre 71, avec sa belle programmation. Bref. Rester à Paris, si possible dans les 5, 6 ou 7èmes arrodissements. Gage de qualité sans doute.

Je ne sais plus pourquoi je vous raconte tout ça parce qu'au début, je voulais parler de tout autre chose. De ma soirée de la semaine dernière. Donc, j'avais appelé en renfort des gens bien. Si si. Et nous avons passé une excellent soirée. Commencée comme je le disais. Prolongée par un petit dîner (pas de nouvelles de Malika, d'ailleurs... c'était il y a une semaine). Continuée chez moi. Avant de s'achever par une tournée des boîtes parisiennes (ouvertes... un mardi soir, ce fut donc surtout une tournée parisienne). Ne vous fiez pas aux apparences. Nous étions en pleine forme. Et nous avons pu rentrer partout (où c'était ouvert) malgré nos apparences.

Il faut dire qu'une fois de plus, nous étions accompagnés d'une charmante jeune fille...

Je vais vous faire une confidence. Quand, hier, je m'énervais que les étudiants ne soient pas venus plus nombreux, je me suis arrêté d'un coup sec en me disant... "mais s'ils étaient tous venus, jamais nous n'aurions passé ces quelques heures à se marrer ensemble". Tout est bien qui finit bien!

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Heps mon p'tit Grand-Père...

Ben alors... Qu'est-ce qui t'arrive, Grand-Père? C'est parce que tu as fêté plein de choses bien que tu te mets à nous faire des coups comme ça?
75 ans... et 10 ans après les 85 printemps! Les Noces d'Or... et 10 ans après les Noces de Diamant... La fête quoi! La pêche, la frite, la patate, tout ce qui va avec. Et là, qu'est-ce que j'apprends?

Tu nous joues des tours. Tu tombes comme ça, sans crier gare. En avant. Et tu pars avec le Samu. Non mais! Mon p'tit Grand-Père, fais gaffe... Qui va conduire la Twingo pour aller chercher un gigot rapido parce qu'arrivent les marmots? Qui va raconter les histoires de temps très noirs qui poursuivent en cauchemards? Attention, devoir de mémoire...
Alors, p'tit Grand-Père, demain, je t'appelle à l'hôpital. Et je compte bien t'entendre raconter que "le cardiologue t'a assuré que tu as un coeur de centenaire"! Nous, on en est tous persuadés!

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