lundi, mars 26, 2007

Un homme qui a vu l'ours il y a quelques jours?

Bonjour à tous...
A titre exceptionnel, ce n'est pas Calamar qui parle ici ce soir. Mais l'Espion dans le studio.
Il y a quelques nuits, quelques fieffés amoureux de musique, de bière, et de vin rouge, d'amitié aussi, bien sûr, se retrouvaient à Paris pour respecter le mot d'ordre: "J'Acadie à Paris". La fête, les Amis, la fête. Calamar y était.
Là, on croisait de Belles Acadiennes. Et puis quelques stars, diverses et variées, de la chanson francophone d'Amérique du Nord... mais pas seulement puisque Cali, le Grand, est passé faire un tour dans la nuit de mardi à mercredi. Ce furent de belles nuits. Même si les Acadiens et leurs cigarettes bizarres ont grillé quelques neurones du Calamard fêtard et provoqué des billets un peu étonnants... J'ai ouïe dire que Calamar, en les relisant, ne se comprenait même pas vraiment... Mais bon. Tout va bien. Quoi que. Depuis ces nuits festives apparaissent sur ce blog Casimir,

Rollmops, Bob in the field... et bien d'autres encore.

Alors Calamar me passe la main, juste pour un petit billet. Car l'Espion dans le studio a des révélations à faire. Certains, pour quelle raison, sous l'effet de quelles substances, ou en proie à quel délire, nul ne le sait, certains, donc, ont cru que les Nuits Acadiennes étaient l'occasion de toutes les hallucinations. La preuve en image:

Je vous entends déjà vous moquer. Nul n'a pu identifier avec certitude ce peureux personnage à l'instant. Cependant, l'Espion dans le studio mène son enquête et peut d'ores et déjà vous faire savoir que, lors des Nuits Acadiennes (N.A. pour simplifier), il aurait été aperçu avec un bien curieux D.A. (non, pas Drôle Acadien, mais Directeur Artistique)...

Cliquez sur l'image pour en savoir plus... et aussi sur le petit bouton "Play"...

En tout cas, je peux vous dire que ce D.A. a encore beaucoup à nous apprendre... Suite aux prochains numéros... Et vivent les Nuits Acadiennes! D'ailleurs, je reviens à mon sujet. Pourquoi cet homme peureux a-t-il peur...? Une hypothèse... il a peut-être pensé que l'arrivée de l'Acadie à Paris signifiait l'arrivée de l'ours dans la capitale? Comme d'autres d'ailleurs, qui s'apprêtaient à partir à la chasse... à moins que d'aucun ne prépare leur départ en Amérique du Nord?

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vendredi, mars 23, 2007

Sans toi...

mais que serais-je?
Le problème, c'est qu'avec ce genre de poème, il n'y a rien à dire de plus... A moins qu'une âme brillante et inspirée, une adepte des explications de texte et de la poésie (qui fait sortir Bonnefoy des dédales de pensée dans lesquels sa poésie s'engouffre) vienne ici faire un tour et nous donner les clés de la compréhension. Ce qui, de surcroît, serait une vérification d'un des axes des surréalistes chez lesquels la femme est un prisme par lequel le monde est vu...
Bon, plutôt que de mal disserter, je vais me coucher.

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mardi, mars 20, 2007

J’Acadie à Paris !

Du 20 au 22 mars, les communautés francophones du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador, autrement appelées l’Acadie, se rencontrent à Paris, à la Maroquinerie, pour des nuits conformes à la réputation du "peuple acadien" : festives ! L’occasion de découvrir des artistes aux accents blues (JP Leblanc), folk (Roland Gauvin), rap (Jacobus et Maleco), jazz (Ryan Leblanc) sans oublier le Trad’ revisité par Vishten !
Plus d’infos sur : http://www.myspace.com/nuitsacadiennes
La Maroquinerie – 23 rue Boyer 75020 Paris (01 40 33 35 05)

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lundi, mars 19, 2007

De 18h. à 22h.

Pfffffffff! Devinez ce que j'ai fait entre 18h. et 22h.! Je suis allé écouter Chloé Sainte-Marie comme je le souhaitais, vous dites? Non non, vous n'y êtes pas...
Le début est le suivant: vous entrez dans une salle de la paroisse (j'habite à côté d'une église). Je n'y vais jamais. Ni à l'Eglise, ni dans la salle de la paroisse. C'est contre ma religion. Ou alors, rarement. Pour les mariages par exemple. 1er indice, donc, à côté de chez vous. De nombreux voisins sont déjà là (2ème indice). Non non, je n'étais pas en retard, ni le dernier. De toute façon, je n'avais pas intérêt, car je valais trois. Oui: ma Super Voisine, mon voisin, et moi. Avec leurs consignes en tête: "bon pour moi, tu votes toujours contre". Ou alors "écoute, je fais comme toi, sauf si c'est trop cher". J'allais donc voter tout et son contraire, pour ma seule petite personne, pas évident à gérer.
Où étais-je donc?

Ben oui. En réunion de copropriétaires. Et en quatre heures, on a fait le tour de la propriété. Du bâtiment A (assez bien représenté) au bâtiment C (représentation correcte, d'autant que je comptais triple) en passant par le B (qui a brillé par son absence).
Alors, ça a commencé comme ça: vote pour le président, les scrutateurs, et le secrétaire de séance. Là, pas de soucis. C'est toujours les mêmes. Puis bilan de l'année. Toujours le même rituel. Monsieur A. explique toutes les erreurs du syndic. Puis vient le renouvellement du syndic. En général, tout le monde a applaudi Monsieur A. Mais personne ne veut en tirer la conclusion qui s'impose: changer de syndic. Parce qu'on a beau râler sur Monsieur H. (non, pas Arthur!) qui nous prend un peu pour des vaches à lait, on l'aime bien Monsieur H. Et puis, Monsieur H. dit toujours la même chose: "Vous êtes dur, Monsieur A. Franchement, je passe beaucoup de temps sur votre immeuble. Je m'en occupe bien. Et puis, vous dites tout ce mal en séance, mais au téléphone, vous ne le dites pas. Avouez, ça se passe bien". Petite larme. Monsieur H., en fait, il l'aime bien, Monsieur A. Ben tu penses, Monsieur A. se tape tout le boulot, et à l'oeil en plus!
Je continue. On passe aux questions rigolotes ensuite. Pour combien par an renouvelle-t-on notre syndic? Ben... Monsieur H. a déjà indiqué ses honoraires. On n'a plus qu'à voter pour. Figurez-vous que là... il nous propose une augmentation de 5,67%!!! Rien que ça. Si mon pouvoir d'achat avait augmenté d'autant. J'ai fait le calcul. Et j'ai voté contre. Tout seul. Seul et contre. J'avais oublié que Super-Voisine m'avait dit de voter contre tout.
Madame K. a aussi pris la parole. Sur les boîtes aux lettres d'abord. La couleur. Et la poubelle qui va en dessous. Et les étiquettes. "Ah non, c'est trop cher les gravées. On ne peut pas mettre des petites étiquettes en papier". Monsieur H. (las): "C'est pas pratique, vous ne le regretterez pas, les gravées sont mieux". Et deux fois plus chères. Et lui prend un pourcentage sur les travaux effectués. Donc à l'unanimité moins quatre voix: pour les boîtes aux lettres avec les étiquettes plus jolies, plus chères, et qui ne décollent pas: les gravées!
Autre petite anecdote marrante: l'eau. Chacun paye aujourd'hui en fonction de ses millièmes (c'est la partie de l'immeuble qui nous appartient :-)). Moi, je n'en ai pas beaucoup. Mais bon, je trouve ma facture d'eau trop chère. Surtout que je n'ai pas de baignoire. Alors j'étais d'accord avec Madame K. pour des compteurs individuels. Sauf qu'on en prend pour 10 ans... et qu'il paraît qu'au final, c'est plus cher! Madame K. a failli ne pas ressortir de la pièce. Ou alors, les pieds devant. Moi aussi, puisque j'étais d'accord avec elle. On a perdu. Pour une fois, on se rapprochait pourtant. Parce que sinon, Madame K., je ne lui parle pas beaucoup. Parfois "bonjour, il fait beau. On n'a pas eu d'hiver cette année". Voilà. Là, on était sur la même longueur d'eau.
Puis viennent les questions du renouvellement du code, du mur mitoyen décrépi, des impayés.
Le tout en quatre heures. Et il paraît que l'on a de la chance... Dans notre immeuble, il n'y a pas de gros travaux à prévoir! Heureusement, parce que je crois que huit heures, et il n'y avait plus d'habitants dans l'immeuble.

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Chloé Sainte-Marie à l’Européen

La Chanteuse canadienne Chloé Sainte-Marie, qui a multiplié les succès en 2006, remportant le Félix du Spectacle de l’année – Interprète, lors du dernier gala de l’ADISQ et le prix Coup de cœur - Année de la francophonie pour le Canada de l'Académie Charles Cros pour l'album Je marche à toi sera de passage à Paris, le lundi 19 mars. Rêve et émotion garantis ! A retrouver sur CD : Parle-moi (L’Autre distribution)
L’Européen – 5 rue Biot 75017 Paris (01 43 87 97 13)http://chloestemarie.ca/

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vendredi, mars 16, 2007

Les mélodies poétiques d’Angélique Ionatos

Album . Compositrice, chanteuse, elle a l’allure d’une déesse, une voix envoûtante.
Pour Eros y muerte, la chanteuse grecque Angélique Ionatos a mis en musique des textes de Pablo Neruda, de deux poètes grecs, Kostas Karyotakis et Kostis Palamas, et d’Anna de Noailles. Tout en finesse, les mélodies soulignent la beauté des propos et les sonorités des poèmes.
Comment s’est fait le choix des poèmes ?
Angélique Ionatos. Pourquoi un poème génère-t-il en vous une musique ? C’est très mystérieux. Je suis tombée amoureuse du recueil Cien sonetos de amor (la Centaine d’amour) de Neruda. Écrits pour sa femme, Mathilde, son grand amour, ces cent sonnets, très particuliers, ne sont pas en rime. C’est de la poésie libre. Je me suis mise à en composer d’abord un, puis deux, et j’ai continué ! Au début, je pensais faire un disque uniquement avec Neruda. Simultanément, j’ai composé sur Kostis Palamas. Est alors venue l’idée d’Eros y muerte : j’ai uni ces deux poètes car je trouvais que l’un répondait à l’autre, l’un parlant de la mort, l’autre de l’amour, les deux pôles de notre être.
Avez-vous coupé les poèmes ?
Angélique Ionatos. Non, je les ai gardés intégralement. Je ne me permets pas d’enlever un vers. Souvent, les musiciens qui mettent des poèmes en musique se retrouvent prisonniers de la musique qu’ils ont créée. Alors, couper est une commodité. Pour moi, dès qu’on choisit un poème, on ne peut pas tailler dedans. Je ne porte aucun jugement. Mais ça ne me vient pas à l’esprit : c’est à moi de faire une musique qui le contienne en entier.
Vous avez, dites-vous, beaucoup composé sur les sonnets de Neruda. En interpréterez-vous d’inédits sur scène ?
Angélique Ionatos. Oui. J’ai l’art de frustrer le public ! Je chante toujours des inédits qui ne sont pas sur le disque. C’est ce qui rend peut-être
ce moment unique quand quelque chose d’éphémère se produit qui n’est pas donné ailleurs.
Et le choix de Kostis Palamas ?
Angélique Ionatos. C’est un poète grec majeur, jamais traduit en français ! Il a vécu à la fin XIXe siècle, est mort en 1941. Il a été notre Victor Hugo en quelque sorte. Il a cette particularité d’avoir écrit en langue parlée, ce qui n’était pas l’usage à l’époque et l’a rendu très populaire. Très jeune, j’ai entendu dans la bouche de ma mère cette trilogie de Palamas sur son enfant décédé. Il m’a fallu attendre beaucoup d’années pour la mettre en musique.
Vous chantez en trois langues dans le disque. Est-ce une forme d’engagement ?
Angélique Ionatos. Une forme de liberté ! Neruda a probablement déverrouillé involontairement cette réticence que j’avais à composer en espagnol. Le français est ma langue au même titre que le grec. Mes deux premiers disques étaient majoritairement en français. Puis, j’ai choisi de chanter presque uniquement en grec. Je me suis rendue compte qu’en tant que musicienne, je ne pouvais m’épanouir que dans cette langue. Et probablement, pour un immigré, sa langue, c’est sa patrie. Moi je n’étais plus en Grèce, le rapport que j’entretenais avec le grec était ma vraie patrie. C’est dans cette langue que j’avais envie de faire de la musique. C’est aussi primaire que cela !
Vous avez fui la Grèce en 1969, pendant la dictature des colonels. Vous considérez-vous engagée politiquement ?
Angélique Ionatos. Je le fus quand j’ai quitté l’effroyable dictature grecque. Mes premiers disques étaient très engagés. J’avais dix-huit ans et la rage de savoir ce qui se passait dans mon pays. Peu à peu, je suis allée plus vers la subversion que de l’engagement. Un artiste doit être subversif. Quand je chante l’amour, des poètes aussi magnifiques que Neruda ou Palamas, c’est un acte profondément engagé.
En quel sens ?
Angélique Ionatos. J’ai l’impression que l’espace artistique est ouvert à tout, dans l’évocation : il faut laisser au public la liberté de « lire à sa manière ». S’il faut parfois crier « à bas machin », le poing levé, ce n’est pas mon style musical. C’est une question de tempérament. Les poètes et musiciens engagés, comme il y en a eu en France, avaient leur rôle à jouer. Leurs chansons sont très liées à une époque et peuvent vite tomber en désuétude. J’aime beaucoup les Anarchistes de Ferré. Mais ma sensibilité va bien plus
à Gracias a la vida (de la
Chilienne Violeta Para - NDLR), la chanson la plus engagée, je crois, qui va traverser le temps et dit tout. L’amour est peut-être le sujet le plus subversif qui existe. L’être humain passe souvent à côté de l’essentiel. Nous, musiciens, avons le privilège d’être des saltimbanques et d’avoir le laissez-passer pour le rêve. J’aimerais qu’il soit universel. Que tout être humain ait le droit au rêve.
Angélique Ionatos :
Eros y muerte (Naïve).
À Crosnes (91) le 24 mars, à Font-Romeu (66) le 21 avril puis différentes dates jusqu’en juillet. Reprise du 24 au 29 septembre au Théâtre des Abbesses (Paris).
Internet : www.angeliqueionatos.com
Entretien réalisé par Fabien Perrier
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Une fois de plus, Neruda rencontre la Grèce. Avec brio. Après Mikis Theodorakis qui, voilà plus de trente ans, avait orchestré le Canto general, chant du poète chilien en hommage à son pays, à l’Amérique latine et aux insurgés, Angélique Ionatos, qui vit aujourd’hui en France, a choisi les Cien sonetos de amor (la Centaine d’amour), recueil de sonnets dédiés à sa femme. Dans ce disque, l’amour et la mort se croisent sous les plumes de Pablo Neruda, Kostis Palamas, Kostas Karyotakis et Anna de Noailles. Ces quatre poètes, un Chilien, deux Grecs, une Française, Angélique Ionatos, les fait se rencontrer sur ce disque. Comme s’ils conversaient entre eux, leurs propos se répondent. Rencontre des langues aussi : chaque poème est chanté dans son écriture originelle. Pourtant, la chanteuse parvient à donner à l’album une unité étonnante, propice au rêve et à la réflexion. Par sa voix, toujours envoûtante, qu’elle soit douce ou puissante. Par ses compositions et l’instrumentation de Michael Nick, loin des clichés sur la Grèce ou les pays hispanophones, tout en finesse. Les onze morceaux de Eros y muerte forment un subtil chant d’amour à la poésie, et à la vie.
F.P.
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Articles parus dans l'édition du 16 mars 2007

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samedi, mars 10, 2007

L'Amérique d'Eddy Mitchell...



Entretien. Quatre mois après la sortie de son album Jambalaya, Eddy Mitchell lance son Jambalaya Tour, tournée qui mélange chansons nouvelles et incontournables, ambiances intimes et moments country-rock.
Vous avez sorti un nouvel album en octobre, baptisé Jambalaya. Pour écrire certains des titres, vous vous êtes entouré de collègues. Pourquoi ?
Eddy Mitchell. Ce sont d’heureux hasards. Henri Salvador m’avait demandé de lui écrire des chansons. Quand je les lui ai amenées, il m’a dit que je travaillais trop vite... car il en avait besoin pour fêter ses quatre-vingt-dix ans ! Je lui ai répondu qu’alors, j’allais les chanter. Et lui, qu’il allait avancer son album ! Finalement, il a interprété une des deux chansons. Quant à Jipé Nataf, je ne le connaissais pas personnellement. Il m’a fait parvenir une musique qui m’intéressait, j’ai écrit un texte dessus. Art Mengo et Marie Nimier m’ont envoyé une chanson toute prête. Le texte de Marie est très joli. Je ne saurais pas l’écrire, mais il me donne envie de chanter. C’est intéressant de pouvoir chanter un morceau qui n’est pas de vous mais qui vous colle.
Il y a aussi un duo et un trio avec Johnny...
Eddy Mitchell. En avril dernier, Johnny m’appelle pour que je lui prépare une chanson. Je lui ai proposé d’en chanter une que j’avais terminée pour mon album, et de la mettre sur le disque avant moi. C’était On veut des légendes. Il a trouvé qu’elle serait mieux en duo. Alors on l’a répétée et enregistrée aux États-Unis, où nous étions en même temps. Quant à Little Richard, il nous a cloués ! Il est arrivé en limousine avec les gardes du corps, la perruque, les chaussures en diamants ! (Rires.) Comme il avait déjà repris la chanson de Cochran, Something Else (Elle est terrible), on a décidé de la faire ensemble, dans les deux langues !
Quant aux autres chansons, c’est Claude Moine qui écrit et Eddy qui chante ?
Eddy Mitchell. (Rires.) Non ! D’abord, je n’écris qu’à partir de musiques. Je note des idées de temps en temps, mais je ne m’en sers finalement qu’assez peu. C’est la musique qui va me projeter une image à travers laquelle je trouve un texte. Le Seul Survivant, par exemple, est inspiré du roman Je suis une légende, de Richard Matheson, d’où je suis parti vers autre chose : un petit scénario...
... où vous égratignez Bush, « nouveau va-t-en guerre ex-alcoolique », « menteur mais pourtant président » dans Ma Nouvelle-Orléans...
Eddy Mitchell. Je ne m’en prends pas à Bush... Enfin, si ! Et ça fait du bien de dire que Bush me gonfle vraiment. On en finit avec quelque chose qui « prenait la tête ». On ne peut pas dire que la guerre en Irak soit juste. Elle n’est qu’un prétexte pour aller voler l’argent des autres. Pour le pognon, c’est grave. De toute façon, je ne crois pas qu’il y ait des guerres justes.
Dans cet album, l’Amérique est très présente. Que représente-t-elle pour vous ?
Eddy Mitchell. L’Amérique que j’aime n’est pas celle des villes, mais l’Amérique profonde et belle : le Nouveau Mexique, le Colorado, l’Arizona. Celle venue avec le cinéma quand j’étais gosse. C’était mon père qui m’y emmenait. Dans les westerns, les décors magnifiques faisaient rêver. On avait envie d’être dedans, de se projeter !
Dans l’Amour au coin de la rue, vous évoquez la « crise des banlieues ». Pourquoi ?
Eddy Mitchell. Pour dédramatiser. Une fois de plus, j’ai été énervé d’entendre des gens dire : il faudrait faire ceci ou cela, alors qu’ils ne connaissent pas ces jeunes, ni leur langage, ni leurs aspirations ! Ce n’est pas en passant rapidement en voiture dans ces banlieues qu’on va savoir ce que les jeunes pensent.
Vous mettez en chanson la « crise du disque » dans Je t’en veux pas.
Eddy Mitchell. La logique est implacable : on ne peut pas retourner en arrière. Il ne faut pas oublier que lorsque le groupe Philips a vendu son catalogue musical à Universal, il a sorti les copieurs le lendemain. Le client, appelé pirate, n’a rien inventé. Les maisons de disque ont cru que ce serait un plus, mais c’est l’inverse ! Le CD traditionnel est appelé à mourir.
Finalement, cet album, au coeur de l’actualité, est politique...
Eddy Mitchell. Non, car je ne donne pas de leçons mais un regard presque journalistique. Un chanteur ne peut pas toujours chanter « je t’aime » ! Une chanson ne va pas changer le monde mais elle peut être un constat de son époque. J’ai un côté chroniqueur. Mais dire : « Faites comme ci ou comme ça », non !
Propos recueillis par Fabien Perrier


Jambalaya est le nom d’un plat typique de Louisiane, un mélange de toutes sortes d’ingrédients... mais aussi celui de l’album d’Eddy - Mitchell, alias Claude Moine, sorti en - octobre 2006, et encore celui de la tournée qu’il - entame. Ouragan Katrina, George W. Bush, crise des banlieues, interdiction de fumer, tous ces thèmes sont croqués avec humour par la plume du chanteur chroniqueur. Et sur scène aussi, l’Amérique est là, omniprésente ! Les rythmes, bien sûr, aux accents rock, country ou blues. Les musiciens aussi : sur les sept compagnons de tournée d’Eddy Mitchell, cinq sont venus tout droit des États-Unis. Le décor enfin : la reproduction d’une rue de Louisiane. Monsieur Eddy entre, habillé comme dans un western, par des portes qui ressemblent fort à celles d’un saloon. Visiblement en forme, il enchaîne pendant deux heures chansons du nouvel album et incontournables, introduit avec humour ses chansons et fait voyager dans l’Amérique qu’il aime. Le Jambalaya Tour, lancé mardi 6 mars à Paris, sillonnera la France jusqu’à la fin du mois de juillet.
F. P.
Articles parus dans l'édition du 10 mars 2007.

Photo réalisée en 2006 pour l'album «Jambalaya». ©Benjamin De Biesbach

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dimanche, mars 04, 2007

Un très bon week-end... Cat-Sitter is my new job!

Je ne suis pas inspiré. Ce soir, je suis fatigué. Le week-end a été agité mais bon. Mais la semaine a été dure. Truffée de quelques bonnes nouvelles, de moments de doute, des soucis d'opérateur téléphonique (enfin, j'me comprends, Grand Chef, tu suis?), etc. Mais surtout, cette crève qui a provoqué l'hilarité de certains au téléphone (Grand Chef, je me vengerai!), et l'épuisement de mon cerveau. Conclusion...? La voilà:

En fait, c'était une sinusite. Il paraît que ça peut intervenir quand on a des contrariétés... Je préfère ne pas imaginer l'état de mon estomac, ni celui de mon cerveau.

(Précision pour ceux qui ne savent pas encore: en appuyant sur la petite flèche "play" tout à gauche, vous pouvez écouter la musique... qui est porteuse de sens et qui, de surcroît, divertit!).
Je vivais en apnée. Depuis ce soir, je commence à sortir la tête de l'eau! D'ailleurs, mon nez semble refonctionner. La preuve, pour me soigner, je me suis fait un p'tit plaisir...

... et j'en humais les effluves lors de la cuisson. Tout va mieux, j'ai du nez, je crois!

Heureusement que tout va mieux, car le week-end a été agité. Je fais un peu dans l'immobilier en ce moment. Certaines ont des âmes d'investisseuses... Pas vrai... Du coup, c'est visite d'appart'. Mais je vous raconterai car c'est au moins aussi drôle que l'ANPE. Et chez moi, j'ai fait dans le mobilier car ma Super Voisine m'a donné son armoire. Démontage chez elle et remontage chez moi avec l'aide de mes parents. Efficacité et rendement au RDV! Soirée dans un petit resto du XXème. Et dodo. Je vous raconte ma vie, je sais. Et alors! Week-end chargé aussi car il fallait être à Roissy ce matin, à 6h.45. Pas pour moi, je suis toujours à Paris Schöne Stadt mais pour les petits veinards qui profitent à l'heure qu'il est de la Sicile. Du coup, retour au bercail à 7h.15, petit déj', puis rangement, marché, café au marché etc.

Mais surtout, j'avais une tâche importante, un nouveau job. Cat-Sitter. Oui oui. Car Sylvano et Clairounette étaient absents. Il fallait donc s'occuper de Boubou. Donner à manger à Boubou. Qui était très content de me voir arriver. Jouer un peu avec Boubou. Qui devait trouver le temps long. Alors, j'ai donné à manger à Boubou et j'ai joué avec lui. J'avais pris mon appareil, parce que Boubou était, dans ma tête, la star du jour. Vous vous demandez qui c'est? Voilà:





Et quelle star!

Mais en rentrant chez moi, florilège de stars par mail! Je vous invite à aller faire un tour par-là... Et tout ça, ça ne m'inspire qu'une chose: ce sera un bon festival!

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