mercredi, février 28, 2007

C'est reparti pour un tour...

Pour cause de disparition purement fortuite, sans doute aucun, du blog, je n'ai pas pu vous narrer mes quelques aventures, plus ou moins drôles, de ces deux dernières semaines. Entre la conseillère ANPE qui me voyait très bien... journaliste en Afghanistan (si si!): "ça correspond tout à fait à votre profil!" et les Assedics qui ont omis les versements du mois de février..., j'aurais eu des choses à vous raconter. Entre ceux qui ne veulent pas de moi, et ceux qui veulent m'expédier dans des contrées tellement éloignées qu'on se demande si on reviendra sur ses deux pieds, ou les pieds devant, je finissais par me demander quel était le sens de ma petite vie sur la Belle Bleue. Oui, je dramatise un peu. Certes. Mais bon, j'essayerai de vous raconter au moins l'ANPE, ça vaut le détour. Vous comprendrez... Pendant ce temps, quand je pense qu'il y en a qui se dorent la pilule à Cuba, d'autres qui s'empiffrent de chocolat en Suisse, d'autres aussi qui descendent les pistes en Italie, qu'il y en a qui visitent le Sénégal, d'autres qui draguent en Normandie, d'autres encore qui font leur marché au Québec... Et moi qui suis à Paris, Schöne Stadt... Ja wohl! Enfin, j'avais Framboise par mail pour moi tout seul, Tante Ka qui me faisait part de ses interrogations à peu près équivalentes aux miennes. Et ma copine Yas' dans un super troquet pour parler de tout, et de rien, et de boulot aussi quand même. J'avais le thé chez Clairounette et Sylvano. J'avais Soeurette pour m'épauler dans les moments les plus durs. Que demande le peuple!
En attendant, j'ai compris ce que je fais ici bas. Enfin, je crois que j'ai compris. Je vais et je viens. Je vis parce qu'il faut "vivre d'amour, d'amitié, de défaites / Donner à perte d'âme, éclater de passion / Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête / Quelque chose a changé pendant que nous passions". Je fais des trucs marrants, d'autres moins. Demain, justement, je reprends un cours, et ça, c'est dans les trucs marrants. Stressant, mais marrant. Parce que j'aime bien. Et j'espère qu'au bout d'un semestre, les étudiants pourront affirmer que "quelque chose a changé pendant que nous passions" quelques heures ensemble, dans une salle.
Alors, demain, c'est reparti pour un tour...

Deutschland, etc. "Wie heisst Du?" Ah non, je les vouvoie, c'est vrai! "Wie heissen Sie?"... "Homard? Und Sie sind in Amerika..." Pardon, je m'égare. En tout cas, avec la potesse Aurél', c'est reparti. Pour le meilleur... Hein, pas vrai? Bon, prochain billet, je vous fais un petit cours de langue. En attendant, répétez les paroles, et sans faute! Tiens tiens... ça me donne une idée. Et si je me lançais dans un festival "Les Déferlantes germanophones"?

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mardi, février 27, 2007

My Blog is back! Bonne année à tous... Tout est bon dans le Cochon!

Quelle nouvelle aujourd'hui. Un petit mail me signalant que mon blog avait pu être récupéré... D'autres informations aussi dans ce mail, qui me laissent songeur. L'essentiel est bien qu'il soit ré-ouvert.
Alors, je suis un peu perdu. J'avais prévu un billet pour le 18 février, que je reprends, histoire de me replonger dans le blog. En ces temps de mondialisation, d'ouverture d'esprit, une dose d'internationnalisme et un peu de goût des autres s'imposent. Donc, bonne année! Oui, je sais, ce n'est plus le mois de janvier. Non, mais nous ne sommes pas tout seuls. Bonne année du cochon.
Pour que ce blog renaisse de ses cendres, je confirme: tout est bon dans le cochon!

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vendredi, février 23, 2007

Découverte de l'Afrique avec Dobet Gnahoré


World music. Atypique, la chanteuse africaine chante les diversités musicales et linguistiques de son continent, loin des sentiers convenus. À découvrir.


Dobet Gnahoré sort un deuxième album, Na Afriki. Elle y chante, en sept langues, les diversités africaines, linguistiques comme musicales. Un voyage enchantant au cours duquel les traditions côtoient l’actualité, et les passions la protestation.

Sur votre deuxième album, vous chantez en sept langues africaines. Pourquoi ?
Dobet Gnahoré. Dans mes albums, je cours après ma tradition. Chanter en différentes langues africaines, c’est aller chercher la tradition perdue, continuer à côtoyer des gens de divers horizons. Dans toute l’Afrique, on me demande pourquoi je ne chante pas en français ou en anglais, les langues enseignées en Côte d’Ivoire. Mais je ne suis ni française, ni anglaise, ni même ivoirienne. Je suis africaine et métisse de toute façon ! Ma mère est ghanéenne, mon père ivoirien. J’ai grandi dans un village panafricain. Je veux valoriser cette diversité et les langues africaines, même si je n’en parle aucune.
Comment faites-vous pour chanter dans ces langues, sur des musiques aussi variées ?
Dobet Gnahoré. J’écris mes textes en français, puis les fais traduire. J’aurais pu demander à un Malien ou à une Ivoirienne de chanter avec moi. Mais ça, ça aurait été « faire du business » ! Là, c’est un travail forcé, mental, dans lequel je m’implique beaucoup. La musique, je l’ai apprise à douze ans. J’ai été élevée en Côte d’Ivoire, au« Village Kiyi », une communauté d’artistes de toute l’Afrique. J’ai commencé par la musique et la danse, puis suis passée aux percussions dans le groupe de mon père. Ensuite, Colin (son mari - NDLR) est venu de France, au village. Nous avons joué ensemble, enregistré un premier disque tout en continuant d’écrire. Et voilà, le deuxième album sort maintenant !
Vous l’ouvrez par un titre qui s’appelle Dala (l’Argent). Pourquoi ?
Dobet Gnahoré. Cette chanson, je l’ai écrite à la gare de Bruxelles : je voulais acheter un sac et la vendeuse m’a dit : « s’il vous plaît, allez dans le magasin en face, vous y trouverez des sacs en plastique ». Ce jour-là, ça m’a particulièrement énervée car j’avais sur moi 250 euros. Parce que je suis noire, elle m’a jetée comme ça. Alors, j’ai pris mon stylo et ai commencé à écrire l’Argent. Pour moi, c’est l’argent qui a tout gâté. Je vois ce que l’argent a fait de moi, ce qu’il fait de nous en ce moment, qu’il amène les guerres. Il n’y a plus de valeurs. Quand tu es riche, on te respecte. Je chante ce que je ressens autour de moi.
Vos chansons traitent de questions de société : place des femmes, des enfants, environnement... Que ressentez-vous sur tous ces thèmes ?
Dobet Gnahoré. La question des femmes est très importante pour moi. En Afrique, certaines sont juges, médecins etc. et elles font tout dans la maison. Mais on ne leur a pas encore laissé la liberté de s’exprimer librement. Elles ne sont pas assez mises en valeur. Je veux donner une image actuelle des femmes africaines.
Vous qualifieriez-vous d’artiste engagée ?
Dobet Gnahoré. Oui, par exemple dans Massacre, qui parle de la guerre à Abidjan, ou dans Djiguene (Femme). Mais quand je chante la polygamie, ce n’est pas en mal, mais pour en rigoler un peu. C’est un peu ironique. Si les femmes avaient plusieurs hommes... (rires) Eux ont tout pour eux, mais pas les femmes. Inceste aussi est engagée. Quand j’entends ces enfants me raconter leur histoire, ce qu’ils ont vécu, j’ai envie d’écrire. Ce sont mes sentiments que j’écris. En tant qu’artiste, tout ce que je reçois, je l’écris. Et plus je l’écris, plus je suis libérée. J’ai toujours mon cahier au pied de mon lit !
C’est contraire à la tradition africaine, qui est plutôt orale...
Dobet Gnahoré. C’est vrai. Mais quand tu es loin de chez toi, la seule chose que tu peux faire pour te libérer, c’est écrire. Alors, j’écris ce que je pense.

Entretien réalisé par Fabien Perrier


Son Afrique, belle et rebelle


Na Afriki signifie mon Afrique. Celle de Dobet Gnahoré, entre modernité et traditions. En quinze morceaux, l’artiste nous emmène dans un voyage sonore et une réflexion musicale. Par les sept langues, reflet de la diversité linguistique africaine. Par les rythmes, calmes ou rapides, ballades ou rumbas. Par les instruments, des quatre coins du continent. Sans oublier la voix puissante et chaude, qui sait se faire tendre ou vindicative. Bref, tout un éventail d’harmonies sur un album très réussi. Cette ouverture musicale n’est pas sans rapport avec l’histoire de Dobet Gnahoré. Elle a vécu toute sa vie dans le « Village Kiyi », une communauté d’artistes africains, créé par une Camerounaise, Wéré Wéré Liking, qui fonde aussi le groupe Kiyi Mbock auquel Dobet Gnahoré dédie d’ailleurs une chanson Yekiyi. « C’est vraiment le plus beau moment de ma vie ! » avoue-t-elle. À noter aussi Pillage, analyse de la situation politique de certains pays africains écrite par son mari, Colin Laroche de Féline.
Dates de tournée sur : www.dobetgnahore.com
Na Afriki
, Dobet Gnahoré (Contre jour)


Articles parus dans l'édition du 23 février 2007

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mercredi, février 14, 2007

Bonne fête...


C'est la fête. Enfin, il paraît. La Saint-Valentin. Aujourd'hui, tout le monde s'appelle Valentin. Ou Valentine. Bonne fête, ma chère Valentine (en plus, j'aime bien les prénoms en -ine). Oui, si elle vient sur ce blog, Valentine, qu'elle me laisse un message, un petit signe, un coucou. Une petite réponse de Palourde (cf. en bas). Quelque chose qui me laisse supposer que Valentine existe.
C'est drôle, la Saint-Valentin. Un pas dans la rue, et ops: des publicités pour trouver la meilleure idée de cadeau(x) possible(s) (les parenthèses sont pour les plus fortunés). L'ouverture d'une cession internet, Yahoo ou Google, et notre cher Saint nous rappelle son existence. Purement commercial? Peut-être... Mais bon. C'est marrant qu'en ces temps si politiques, la Saint-Valentin fasse tant parler.
Peut-être parce qu'en fait, on se demande tous, sans oser l'avouer, ce que François H. (c'est pour Hollande, pas pour Humour ni Harmonie) a offert à Ségolène R. (c'est pour Royal, pas pour Rigueur ni Réussite à en croire les sondages... en revanche, à en croire Aurélie Filippetti, dans Le Canard enchaîné de cette semaine, on se marre avec Royal, donc R. pour Rigolade... Vous vous demandez qui est Aurélie Filippetti? Mais si! La nouvelle Rose du PS, après avoir été fleur grimpante au parti du tournesol, vous voyez?). On se demande peut-être aussi ce que Nicolas S. (S. pour quoi? pour Socialiste? Vous êtes fou! Ce n'est pas parce qu'il cite Jaurès ou Blum qu'il a des convictions de gauche, allez donc lire son programme si vous ne me croyez pas!) a offert à Cécilia S. (là, je sèche). Un livre? Ah bon, et lequel? Comment dites-vous? Un roman? Qui parle de Coeur et de Raison... Bien vu pour la Saint-Valentin. Voilà une idée qu'elle est originale. Bon, donc, la Saint-Valentin préoccupe. Un peu. Ou alors, elle fait tant parler, parce que le reste, le politique, la vie de la Cité, n'intéresse pas... D'ailleurs, vous avez vu, j'ai parlé de Ségo et de François, de Sarko et Cécilia, mais pas de Marie-Georges, ou de Dominique, ou d'Arlette, ni même d'Olivier. Parce que j'ai compris! La politique, c'est Ségo ou Sarko. Et la politique, de toute façon, n'intéresse pas. C'est bien ça. La France n'a plus que deux partis. Et pourtant, je ne sais pourquoi, j'ai l'intime conviction du contraire. Mais je reviendrai là-dessus plus tard. Pour l'instant, il s'agit de parler de Saint-Valentin. Je vous la souhaite très bonne. Pleine d'Amour.
Et je vous offre un peu de musique... Bonne Saint-Valentin!
Et pour conlure...
Et je vous offre quelques bouquets, parce que vous le valez bien...

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mardi, février 13, 2007

13 février: Tata Yoyo

Ben oui! J'ai le droit, non? Les lendemains de fête...
Les lendemains de fête, donc, il y a deux possibilités... La déprime, ou la fête. Partons du principe que la seconde possibilité est mieux que la première, voilà ce que ça donne:

En même temps, c'est une spéciale dédicace à mes Amis profs. Je vous le conseille avant d'aller en cours. Vous verrez, c'est le pied!

Allez, sur ces mots incensés, je vais me coucher! Euh, elle est belge Annie Cordy... ça rentre dans le cadre de la francophonie, non... Hein Momo Grand Chef? Sorry Mister MS... Momo Grand Chief! Imaginez, H, H et AC... Un duo avec Higelin...

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lundi, février 12, 2007

12 février 2007. Il n'y a pas d'amour heureux.

Il paraît que le PS regrette un peu Ségolène Royal. Pourtant, elle a présenté son programme, fruit des discussions dans les débats participatifs et des propositions faites par le PS. Il paraît que Sarkozy en veut un peu à certains de l'UMP. Pourtant, sur les photos, ils sont tous en rang derrière lui. Tout cela laisserait croire que parfois, en politique comme ailleurs, on prend des décisions trop hâtives.
Bref, pour tout le monde, vous le voyez: il n'y a pas d'amour heureux. Je ne sais pas bien pourquoi je pense à ça un 12 février. Quoi que.
En attendant, pour que chacun médite, je vous invite à écouter ce qui suit. Quatre versions différentes. Mêmes paroles. Arrangements différents. Faites votre choix. Bonne écoute!








Bon... Allez! Pour conclure, il ne reste plus qu'à se dire:


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jeudi, février 08, 2007

Reggiani et mes Amis profs

"Ce n'est pas moi qui chante
C'est les fleurs que j'ai vues
Ce n'est pas moi qui rit
C'est le vin que j'ai bu
Ce n'est pas moi qui pleure
C'est mon amour perdu"

Paroles: Jacques Prévert
Musique: Dominique Pankratoff
Chanté par Serge Reggiani
C'est un très joli poème je trouve. Je ne l'avais utilisé qu'une fois jusqu'alors. J'ai un peu du mal à le réutiliser. Mais tant pis. Il faut vaincre ses propres craintes. Si je le ressors ce soir, c'est pour parler d'amour. D'un amour. Celui de son métier.
Je suis entouré de profs. Et j'aime beaucoup mes Amis profs. Ce sont des gens très chouettes, les profs. Ils sont engagés dans leur boulot et aussi parfois ailleurs. Ils ont une vraie fonction sociale. Une mission pédagogique. Oui, je vous vois sourire: "avec toutes les vacances qu'ils ont"... OK... Et vous connaissez les salaires? Ne vous fiez pas à ce que certains disent... (ex.: "un professeur certifié en fin de carrière, ça gagne à peu près 4 100 euros par mois" J.-F. Copé, mes Amis profs apprécieront...). Allez plutôt voir par-là (pour les novices, ça veut dire que vous positionnez votre petite souris sur "voir par-là", puis effectuez un clic droit et enfin choisissez "ouvrir dans un autre onglet" - ou fenêtre - selon le logiciel d'accès à internet que vous utilisez).
Vous connaissez ce dicton: "Quand le bâtiment va, tout va"? Il s'applique à l'économie paraît-il. J'avais appris à le prouver en d'autres lieux. Quand j'étais jeune et beau. (J'attends vos commentaires avec impatience... Pardon, je m'égare!). Figurez-vous que je suis en train de développer une théorie. Si, d'un point de vue économique, "Quand le bâtiment va, tout va" est vrai, je suis prêt à parier que d'un point de vue social, "Quand l'enseignement va, tout va" est exact. Et là, je m'inquiète. Parce que j'entends partout la même chose. "Je n'en peux plus". "Les élèves ne peuvent pas suivre, tu ne te rends même pas compte des problèmes qu'ils ont à la maison". "J'ai organisé un voyage, et ça m'a fendu le coeur. J'ai un élève qui n'a pas osé dire qu'il ne venait pas pour des raisons financières". Etc. Bref, des profs qui s'investissent. Et qui ne dorment plus. Qui se lèvent aux aurores, se demandant si leur action a vraiment un sens. Ils ne démissionent pas. Ils dépriment et ne disent rien. De toute façon, quand ils disent quelque chose, ils ne sont pas vraiment pris au sérieux. Tout à l'heure par exemple, j'étais dans le 13è arrondissement, à l'heure où commençait la manif'. Je regardais un peu. J'aime bien regarder les manifs'. C'est toujours un moment où j'ai l'impression que les gens sont contents d'aller ensemble dans la même direction. Convaincus de leurs forces. Il y en a qui chantent (est-ce les fleurs vues?). D'autres qui rient (est-ce le vin bu?), d'autres encore qui scandent des messages (est-ce les ministres entendus?). Etc. Bref, vous voyez! Surtout si vous êtes profs... Quel humour, ce Calamar! Quoi que. Je citerais plutôt des propos entendus. Mais sans le moindre humour. Des étudiants sortaient. Regardant la manif', l'un s'exclame: "il ferait mieux d'aller bosser". L'autre ajoute: "oui, il y en a marre. En plus, ils bloquent le boulevard". Scotché, j'étais.
Là, plein de phrases entendues ces derniers jours, qui d'un lycée, revenant effondré, qui d'un collège, qui a retenu ses larmes pour les laisser couler au téléphone, qui révolté, qui, enfin, peiné, pour avoir mis mal à l'aise un élève en ayant voulu l'aider. Et je me suis demandé comment répondre. Je n'ai rien dit. J'ai pris mon petit vélo. Et ce soir, j'ai encore entendu des larmes au téléphone, de quelqu'un qui n'en peut plus, et qui s'en veut. Voilà ce que j'aurais dû expliquer aux étudiants. Leur demander s'ils pensaient que l'enseignement va...
Allez, Amis profs, je suis avec vous! Vous faîtes le plus beau métier du monde. Il faut vivre...

"Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites / Donner à perte d'âme, éclater de passion / Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête / Quelque chose a changé pendant que nous passions"

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mercredi, février 07, 2007

C'était au temps où Bruxelles chantait...

Bon, ben... Je sens que demain matin (enfin tout à l'heure), ça va être encore dur de se lever. Euh, Momo Grand Chef, tu m'appelles pour me sortir du lit?

Ouais. C'est un peu comme une gueule de bois. C'est un peu dur - voire dur tout court.
Je n'aime pas trop livrer mes états d'âme. Mais là, je me lâche. La vie est dure. Oui oui. Je la connais: "Même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie". "Je sais. Je sais". Malraux et Gabin à la fois. En fait, non, je ne sais rien. Mais ça, il ne faut pas le dire. J'ai dû répondre que je ne savais pas à une question. A la 72ème. Parce que six étapes, à 12 questions en moyenne, ça fait... 72!
Voilà la chanson que je ne pourrai pas chanter:

C'est pas grave, non. Mais bon. Voilà 6 semaines que j'étais à fond. Concentration intense. Phases de doute très longues. Et là, ops, ils étaient là pour encourager, pas vrai Soeurette? Pas vrai Anne? Pas vrai Aurél'? Pas vrai Clairounette et Sylvano? Pas vrai Yas'? Et j'en passe! Tous ceux qui m'ont encouragé quoi. Qui m'ont dit: "mais oui, fonce...". Tu parles! Là, ça fout un coup quand même... Si près du but. Les cocos, il va falloir continuer les encouragements parce que là, gloups. Vous ne vous imaginez même pas... J'ai cette impression-là, d'un coup d'un seul...

Bref, je fus le suivant mais pas le premier. Je fus l'avant-premier.
Je vous parlerai de vrais sujets un autre jour. Ségolène Royal, Dominique Voynet, Marie-Georges Buffet, et l'autre horrible petit Bush: tout ça viendra plus tard. Travail, famille, et tout le reste, un autre jour.
Dans ces moments-là, mon morceau préféré, ma dose de méditation musicale, ma dope auditive, c'est ce qui suit. Pourquoi je vous dis ça? Parce qu'il y a quelqu'un qui le sait qui seul se reconnaîtra...
(C'est sur l'album Beyond the Missouri Sky, Charlie Haden et Path Metheny réunis)
Bon allez. Je vais me coucher. Je ne sais même plus ce que je dis. C'était un blog sur quoi déjà, à la base? La francophonie? Ah ben oui, c'est mieux que l'Europe!

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mardi, février 06, 2007

Aujourd'hui, c'est lecture!

Que j'étais fatigué ce matin... Je ne vous dis pas. J'ai même cru que j'étais malade. Donc, j'ai mis de la musique, histoire de retrouver la forme pétillante, le teint éclatant, le sourire calamardesque qui plaît tant à Tante Ka. Et je suis tombé là-dessus:
Ah ben oui! Il y a des jours comme ça. Plein de bonnes résolutions et une chanson... Pour me changer les idées, j'ai pris le bouquin que j'étais en train de lire: Accident nocturne, de Modiano... Poursuivi. Tel doit être le mot qui convient. Mais pourquoi donc? La journée marathon d'hier, les semaines de pression, la fin du semestre et les évaluations à remplir, les examens de fin de semestre à préparer, sans oublier l'essentiel, la vie... Grosse fatigue ce matin. Si je n'avais pas eu un déjeuner hyyyyyyper important ce midi, je me demande si je me serais levé. Pour achever le tout, j'ai pris les mails "non lus" et là, j'ai achevé ma matinée en m'achevant. Heureusement, je n'ai pas eu le temps de répondre à tous. Tant pis pour les Amis, ils comprendront!!!! J'ai mis encore la musique. Et voilà quel doux chant à inonder mes oreilles:
Ah ben oui! Poursuivi! Mais par qui? Le destin. Bon, OK, c'est la théorie d'Elise: "Tu as ton destin et tu ne peux pas y échapper". Elle est comme ça Elise. Un peu gitane, un peu wonderwoman. Et elle a des théories marrantes, qu'elle exprime gentillement. Elle croit en des trucs bizarres, genre à la réincarnation.
(Spéciale dédicace: )
Pourquoi je raconte tout ça? Je ne sais même plus. Enfin, si. Dans les mails "non lus", un disait, en gros (je cite, je ne cite pas, telle est la question): "Peux-tu me donner le titre du bouquin sur la francophonie dont tu parles tout le temps?" - je ne garantis pas que ce soit la citation exacte, mais je dois préparer à manger, donc, pas le temps de vérifier. Je vais même faire mieux! Voilà une courte chronique que j'ai rédigée de ce bouquin. Je vous le conseille. Il ouvre les yeux et l'esprit. Il se lit facilement. Et puis, c'est chez Harmonia Mundi Diffusion. Et moi, j'aime bien Harmonia Mundi (et aussi la super C. qui y travaille!).
Allez, tous à vos lectures! Ah oui, je voulais dire que je le conseille aussi à Ségolène Royal et à l'autre énergumène...

Claire Tréan, La Francophonie ; Editions : Le Cavalier Bleu – Collection : Idées reçues (Paris, 2006) ; 127 pages

Non, la Francophonie n’est pas un instrument aux mains de la France, au service de sa propre stratégie d’influence. Non, elle n’est pas une survivance du colonialisme. Non, les francophones ne sont pas essentiellement français. Voilà quelques unes des 15 idées reçues que Claire Tréan analyse et met à bas. Alors qu’est-ce donc, la francophonie ? A la fois usage du français et ensemble de ceux qui le parlent, elle est aussi, avec un « F », une organisation internationale qui recouvre 65 Etats. Avec force d’arguments, Claire Tréan démontre que la langue française sait évoluer et rester riche. Que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) mène des politiques courageuses pour défendre l’usage de la langue tout en s’ouvrant et en tenant compte des nouvelles valeurs comme la diversité, « un combat auquel s’est rallié l’écrasante majorité des pays du monde ». Née de la décolonisation, la francophonie est finalement porteuse d’un projet et « s’implique dans tout ce qui peut contribuer à bâtir un monde plus juste : la diversité culturelle et linguistique, la solidarité contre les inégalités, la paix, la démocratie et les droits de l’Homme » comme l’indique Abdou Diouf, l’actuel Secrétaire général de la Francophonie, en préface de l’ouvrage. Un beau projet à découvrir dans ces 127 pages, dynamiques et stimulantes !

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samedi, février 03, 2007

Dominique A, le rêve, le rock et la mélancolie


Sur scène, l’attitude de Dominique A. est un mélange de rock, de rêve et de mélancolie. Un peu plus encore que dans l’album L’Horizon, sorti en 2006. Artiste à part, il a « la volonté de faire des chansons dignes » et il y parvient. En se refusant à flirter avec « l’entertainment », il recherche la qualité et propose un univers unique. Sans facilité, sans concession, il emmène son public vers d’autres horizons.
Votre dernier album, L’Horizon, dégage une forme de mélancolie. D’où vient cette mélancolie dans l’écriture ?
Dominique A. Dans ma vie de tous les jours, on ne m’attribue pas cette mélancolie. Mais dès que je monte sur scène ou que j’écoute de la musique, je vais dans cette tonalité. J’essaie, quand j’écris, de ne pas forcer « mon naturel » ! Je pars directement sur ces thèmes sur lesquels il y a toujours quelque chose à dire, de l’ordre soit du vague à l’âme soit de la pierre noire à broyer en soi ! Il n’est pas simple de parler du bonheur. Quand je veux exprimer des moments de joie, d’euphorie ou de bonheur dans les chansons, ça ne me paraît pas naturel. Et surtout, il faut être à l’aise physiquement avec ce que l’on chante. Je sais que sur scène, face à des gens, j’ai l’impression d’être en phase avec moi-même et, disons, authentique en chantant ce genre de chansons. Enfin, dès que je sors un peu de la mélancolie, je sens que je ne suis pas raccord avec le timbre de voix !

Quel rapport entretenez-vous avec l’écriture ? Par exemple, dans Rouvrir, vous écrivez « Toute ma vie je n’ai fait que rouvrir des portes claquées »... C’est vous ?
Dominique A. Si c’est moi, je ne le savais pas ! En fait, quand j’écris, j’essaie d’analyser de la façon la plus consciente possible ce que je suis en train d’écrire pour que la part autobiographique ne soit pas trop gênante à assumer. Même une chanson comme Rue des marais, qui est une espèce de projection, n’est pas purement autobiographique : j’essaie de faire en sorte que ce qui est vrai soit entremêlé avec de la fiction pour l’assumer quand je chante devant les gens.

Comment se fait le choix des chansons pour la scène ?
Dominique A. Le critère, c’est l’envie. Naturellement, on reprend les « nouvelles » chansons, en les retravaillant un peu. Pour les anciennes, c’est le plaisir qui nous guide. Parfois les musiciens proposent d’essayer tel ou tel morceau, une espèce de « vieux bidule » que j’avais oublié et qui, entre leurs pattes, sonnent comme quelque chose de nouveau. Il y a aussi les chansons auxquelles je tiens, celles qui me semblent mieux que les autres. Tout ce travail se fait au débotté, en période de répétition. Mais une fois qu’on a répété, le concert va assez peu évoluer.

Sur scène, vous semblez en véritable osmose avec vos musiciens. Vous travaillez depuis longtemps avec cette équipe ?
Dominique A. Il y a ceux avec lesquels je travaille depuis très longtemps : l’ingénieur du son, l’éclairagiste. Quant aux musiciens, je travaille depuis longtemps avec Olivier Mellano à la guitare, et depuis deux ou trois ans avec les autres, depuis cinq ans avec le régisseur. L’idée est de constituer une forme de bande non pas à mon service, mais à celui d’un projet commun, autour de la matière première que sont mes chansons. Ainsi, musicalement, la part de liberté et de créativité est assez forte. J’attends des autres qu’ils portent un regard différent sur les chansons, les amènent sur un autre terrain, et me sortent de mes réflexes. Je crois que c’est de là que vient ce sentiment que nous sommes heureux sur scène, ensemble. Et autour de la scène ! Pour moi, cette idée d’être une espèce de petite communauté humaine de 10 personnes qui partent faire les forains pendant deux mois est importante.

Le 6 février à Bonlieu Annecy, le 7 à Monbrison, le 8 à Grenoble, le 9 à Chambery...
Toutes les dates sur : www.commentcertainsvivent.com
CD : l’Horizon (Olympic Disk).

Fabien Perrier
Article paru dans l'édition du 2 février 2007.

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vendredi, février 02, 2007

Yves Saint-Laurent, une citation, Claudia, et moi!

Je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui, je n'arrête pas de penser à cette citation d'Yves Saint-Laurent: "Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là."
Au début, je ne me rappelais que la deuxième phrase de la citation. En fait, j'avais un peu mélangé. Je disais: "Le plus beau vêtement qu'une femme nue puisse porter, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime". C'est pas mal non plus, mais du coup, ce n'est pas d'Yves Saint-Laurent, alors, ça fait moins classe. Pour une fois, on me citerait. Comme le dit Calamar, sur son blog (les gens citent leur source, c'est magnifique): "Le plus beau vêtement qu'une femme nue puisse porter, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime". Oui, là, je ne peux pas vous dire d'où vient la vraie citation. Juste que je l'ai retrouvée sur Wikipédia. Initialement, c'est ma copine Claudia qui me l'avait sortie un jour. C'était il y a longtemps, je devais encore être étudiant. Oui, avec Claudia, parfois, on s'envoie des petits mots du genre: "Lis cette citation, elle est belle, non? Je t'embrasse". Ou alors, "il pleut sur Londres, j'ai le coeur chagrin" et je réponds à ce genre de phrase: "Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, voilà combien de temps que tu es repartie..."etc. Des petites choses comme ça. Des messages importants et sans importance. En cherchant un peu plus, je me dis que je n'étais plus étudiant, en fait. Claudia l'est encore, et elle est très forte. C'était même en 2002 sans doute. Elle vivait en France à l'époque. Et le Maître de la Haute Couture avait annoncé qu'il se retirait de la Maison qu'il avait fondée: quelques infos par ici, dont la citation (sans source précise encore!) par ici... D'autres propos par là... Pardon, je m'égare.
Toujours est-il que depuis, cette citation m'est restée en tête, profondément gravée dans ma mémoire. Mais aujourd'hui, j'ai plus envie de penser à la troisième phrase de la citation qu'aux deux autres. Alors, moi aussi, je vous le chante...

En attendant de vous habiller. Comment ça, je ne suis pas couturier?

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